Vocation

...on est troubadour depuis toujours mais on le devient au fil des jours...

(comprenne qui peut !)

 

Les Troubadours du temps jadis étaient porteurs des nouvelles de leur Suzerain.
Je viens, quant à moi, d'une patrie à la fois très proche et très lointaine, qui a pour nom "Mon Icarie", et je suis le porteur d'un joyau qui ne m'appartient pas et que je détiens de mon Souverain lui-même, qui est notre Père à tous.
Mais si le Souverain m'a remis le message qu'il m'a chargé de transmettre -et en particulier, aux puissants de ce monde-, ce n'est certes pas par hasard : c'est que les hommes ont atteint un degré tel dans la folie, dans la violence et dans l'ignominie, dans la destruction d'eux-mêmes et de leur entourage, qu'il a dû décréter l'Etat d'Urgence.
Il arrive parfois que Mon Souverain soit amené à se séparer d'une partie de lui-même, lorsque celle-ci est trop malade et trop contagieuse.
C'est pour tenter d'éviter d'en arriver à une telle extrémité, qu'alors que j'étais un petit pâtre qui soufflait dans un roseau en gardant ses moutons au Pays de Mon Icarie, Mon Souverain m'envoya en pèlerinage sur cette Terre de Presqu'Humanité...


 

 

 


 

 

 

 

Le Troubadour (qui trouve de l'or ?), poète et musicien, alchimiste et guerrier, mais de cette guerre qui s'arme de la non violence et qui se fait surtout contre soi même - est l'homme errant depuis toujours à la recherche de son identité, perdu qu'il est dans le Sein de l'Eternité, en quête inlassablement de son immortalité.

S'il est sincère, s'il sait se faire humble suffisamment, s'il sait s'abandonner et devenir simple canal, la magie peut opérer, et il devient alors le messager du Dieu Unique qui l'habite de tout temps : l'Insondable même, l'innommable aux mille noms, Celui qu'on ne saurait saisir ou définir, mais qui se fait connaître de façon sûre et certaine par l'émotion la plus intime qui soit : la sensation d'être soudain face à soi-même.

Les mots AMOUR, BEAUTE, etc, prennent leur signification véritable, et le partage ainsi va de soi..

.

 

 


 

 


Le point de vue de l'étranger...

Ce monde est bien déconcertant pour celui qui le regarde avec les yeux de l’étranger.
Moi qui ne suis pas d’ici, bien que vivant l’exil en ce pays depuis déjà fort longtemps, je n’arrive pas à comprendre certaines moeurs en vigueur sur cette terre, pourtant par ailleurs si proche de la mienne.
Ainsi de la misère.
La misère est une chose qui n’existe pas au Pays de Mon-Icarie, d’où je suis.
La pauvreté, oui, mais pas la misère.
Il y a des riches et il y a des pauvres, au Pays de Mon-Icarie, mais là-bas, le pauvre n’envie pas le riche, et le riche respecte le pauvre.
Le pauvre est pauvre parce qu’il a choisi d’être pauvre, et sa pauvreté, bien souvent est reconnue comme le signe extérieur d’une richesse intérieure, admirée, parfois même enviée par celui qui a choisi le confort, voire l’opulence que lui confère la possession de biens matériels, acquis toujours par le mérite d’un travail acharné.
Le pauvre, au Pays de Mon-Icarie, sait qu’il ne tient qu’à lui de s’enrichir, ainsi, il n’envie pas, et respecte le riche, dont la parole cependant, ne vaut pas plus cher que la sienne ; car ce que vous entendez ici par « la richesse » ne vient pas là-bas alourdir le poids des mots : si la possession de biens matériels octroie une certaine aisance, elle ne confère pas pour autant, comme ici, la sagesse...
L’enrichissement d’un homme, au Pays de Mon-Icarie, n’est jamais la cause de l’appauvrissement d’un autre homme. Au contraire. Car il est un seuil au delà duquel les richesses produites par un homme ne lui appartiennent plus en propre, mais viennent accroître le patrimoine de la communauté dans son ensemble. Un tel homme est alors regardé comme un bienfaiteur par ses pairs, et il n’est ainsi point de richesse injurieuse.
L’étranger qui, venant du Pays de Mon-Icarie, pose son regard sur cette terre ne comprend pas : il se demande comment il se peut qu’alors que se créent ici de plus en plus de richesses, des pans entiers de la population, de plus en plus nombreux, sombrent dans une pauvreté qu’ils n’ont pas choisie, une pauvreté indigne, qui a pour nom misère, et qui va jusqu’à priver l’homme qui y est jeté, de ses droits les plus élémentaires : celui de se nourrir et de se vêtir, et celui d’avoir un toit pour abriter ses nuits.

Au Pays de Mon-Icarie, chaque homme à droit à un petit lopin de terre, qui sait, par le fruit de son labeur, assurer à chacun la satisfaction de ces besoins élémentaires...

 

 

 

 


Prophésie pour l'avénement
d'une
Humanité Nouvelle

I

C’est un vent de folie qui souffle sur le Monde,

Et qui déjà s’agrippe à la chair, immonde

Et laide comme ce jour qui point à l’horizon :

Oeuvre d’un être entre tous doué de raison :

L’Homme, aux mille caprices, aux mille vanités,

Et qui tient de sa bouche l’unique Vérité !

II

« Cette Vérité qu’au dessus de ma tête

Chaque homme brandit comme une arme secrète,

Et au nom de laquelle il se croit tout permis :

Voler ! Piller ! Tuer même son ennemi,

Et sortir du combat splendide et grand Vainqueur,

S’octroyant les honneurs d’un Grand Homme de Coeur ! »

III

Mais déjà, Celui qu’il avait laissé pour mort,

Dans sa folle suffisance, -ironie du sort ! -

Surgit et se dresse devant lui, horrible,

Si prompt qu’il ne peut parer le coup terrible

Et alors, dans son impitoyable splendeur,

Tout à coup tirée des plus hautes profondeurs,

Enfin parait devant ses yeux, le laissant blême,

L’ultime Vérité : la Vérité Suprême,

Sans l’ombre d’un appel, sans l’ombre d’un remords,

Qui a revêtu l’habit sombre de la mort ...

IV

A présent, commence l’ultime et vaine bataille :

L’Homme que la mort de tous les côtés assaille !

« Ô Homme ! Que reste-t-il donc de tant de richesses,

Jour à jour amassées par de viles prouesses,

Et qui firent de toi un grand roi sur la Terre,

Mais qu’aujourd’hui l’implacable destin atterre ?

Et cette gloire que les hommes t’avaient faite,

Qu’est-elle au jour de l’inévitable défaite ?

Car en ce jour, nulle gloire ou nulle richesse

Ne saurait te tirer de l’immense détresse

En laquelle les affres de la mort, infâmes,

Le gouffre de Néant ont fait plonger ton âme...

C’est seul et dans ta plus complète nudité

Qu’il te faut maintenant l’ennemi affronter

Et alors seulement, tu connais cette Peur,

Et rempli d’épouvante, et saisi de stupeur,

Tu sens monter en toi cette affreuse panique

Ton coeur enfin connaît sa première supplique ! »

V

Te voici, Homme, juché au bord du précipice,

Et voilà que commence l’effroyable supplice...

Toi que pour la première fois la douleur afflige,

Te sens-tu soudain pris du plus grand des vertiges...

Déjà par le Monstre te sais-tu emporté

Dans le gouffre sans fond, et l’esprit révolté,

Usé, dans un suprême et inutile élan,

Tu résistes, mais en vain ! Vois : c’est le Néant ...

VI

« Le Néant ! Qui donc ose parler de Néant ?

Je suis La Mort ! c’est Moi le maître de céans !

Et que nul ne s’abuse : de Néant, il n’est point !

Cela n’est que chimère enfantée avec soin,

Afin de concevoir enfin l’inconcevable,

Par l’esprit humain en sa tourmente ineffable...

L’Eternité... Tu as voulu l’Eternité !

Regarde devant toi : tu as l’Eternité !

Car Eternité est un autre de mes noms !

Vois ! Regarde-moi ! Ai-je encore tant de renom,

Qu’à mes pieds tu déposerais mille présents ?

Suis-je toujours si désirable à présent

Que me voici là, dévêtue, m’offrant à toi

Ainsi le ferait une femme en doux émoi ?

Viens ! Allons, viens ! Prends-moi ! Je serai bonne Amante !

Eternité je Suis, Eternité j’enfante !

N’aie pas peur ! Viens plus près ! Regarde Mon Domaine !

Cours, si tu le peux ! Cours jusqu’à en perdre haleine :

Sans limites, il s’étend par delà l’horizon

Bien plus loin que ne peut le saisir ta raison !

Regarde ces plaines qui courent à l’infini,

Peuplées d’âmes damnées que l’Esprit a bannies :

Les Plaines de l’Oubli ! Ainsi se nomment-elles !

Vois !... Entends-tu comme déjà elles t’appellent ?

Bientôt, elles seront ton unique demeure,

Tes fermes geôlières, car en Toi l’Esprit se meurt ! »

VII

« Et tu seras pareil à ces âmes sans corps,

Qui tournent, qui tournent, et qui tournent encore

En la Grande Ronde des Ombres de La Mort,

Et chantant, et dansant les hymnes à La Mort ! »

VIII

« Regarde ! Regarde ces âmes démentes

Qui ont la Nuit Eternelle pour Amante,

Dont certaines sont là depuis plus de mille ans !

D’autres encore y sont depuis la Nuit des Temps !

Ecoute leurs voix ! Entends ce qu’elles te disent ! »

IX

Elles te disent, en leurs chants qui se divisent :

« Viens avec nous, pour La Mort, notre Maîtresse,

Chanter l’Hymne qui transporte d’allégresse !...

Vois comme l’on danse ! Entre dans la Ronde,

Des Ombres de La Mort, l’éternelle Ronde !

Viens ! Nous t’apprendrons, afin de ne plus souffrir,

A ne plus penser... Viens, car nous pouvons t’offrir

Si tu le veux, les mille objets de tes désirs,

Inventés pour ton seul et unique plaisir...

Nous te ferons goûter les mille voluptés

Tout droit nées de la chair, qui peuvent s’adapter

Aux mille caprices de ta seule volonté,

Et combler ton corps enfin libre et éhonté !...

Viens avec nous, et tu découvriras encore

Toutes sensations inconnues jusques alors...

Car nous allons toujours plus haut, toujours plus vite !

Viens ! Ecoute nos Voix qui ensemble t’invitent...

Nous saurons te mener aux sommets les plus hauts,

Te montrer tous les paysages les plus beaux...

Viens avec nous ! Car nous pouvons te le promettre

De l’Univers enfin bientôt seras tu maître ! »

X

Ainsi donc, dans la Nuit elles t’appellent ces voix,

Qui des Ténèbres sans fond célèbrent la voie…

Toi, pareil au métal attiré par l’aimant,

Dans la Nuit tu avances irrésistiblement ;

Et bientôt déjà au comble de l’inconscience,

Tu te dis pour finir : le Grand Homme de Science !

XI

« Ô Âme insensée qu’aveuglent les Ténèbres !

Déjà dans le lointain parait ce jour funèbre,

Lui qui de ta folie bientôt verra la fin !

Et malheur alors, malheur à Toi qui as faim

De toujours et encore un peu plus de matière,

Toi qui règne, toute puissante, si altière,

Sur la grande armée des âmes indécises ;

Ces âmes qui toujours se plaignent, et qui disent :

“Allons... Car ceci est l’ordre de l’Univers...

Nul n’est responsable si tout va de travers...” »

XII

« Oh ! Bientôt malheur à vous, âmes insensibles

Qui de misère humaine avez fait votre cible !

Vous qui de haine et de sang toujours assoiffées,

Des titres les plus nobles osez vous coiffer !

Car déjà se lève le Vent de La Colère

Qui fera de votre Navire une Galère !

Et bientôt se fera sur vos têtes impies

Que sans cesse et toujours la Providence épie,

Ferme, Inébranlable : la Justice Divine

Qui sans pitié laissera vos âmes mesquines

Aux tourments infinis du feu de la géhenne !...

Alors, il faudra tuer le Lion dedans l’arène ! »

XIII

« Relevez-vous, Hommes de toutes les Nations !

Car voici le temps des Grandes Tribulations !

Déjà s’élèvent de vos villes monstrueuses,

Acres et suffocantes, noires et tortueuses,

Qui saturent l’atmosphère, qui le vicient,

Vouant tout être sur la Terre à l’asphyxie,

Prémices de la mort : ces infâmes fumées

Plus terribles encore que toutes vos armées !

Déjà pourpre du Sang des crimes perpétrés,

Et sombre des déchets à Elle incorporés,

L’eau ! Oui l’eau ! Pourtant votre sève nourricière

Coule maintenant plus infecte et meurtrière

Que l’arme chimique née de votre génie :

Lui qui toujours à tout détruire s’ingénie !

Déjà où que puisse se poser le regard,

Il ne s’offre à lui que le spectacle bâtard

D’une Terre complètement dégénérée,

Envahie par la pourriture et délabrée !

Où qu’il aille le pied baigne dans la fange,

Et bois et forêts débordent de vidanges !

Ce n’est plus çà et là qu’immondices en tas,

Nauséabonds, en lesquels se perdent les pas »

XIV

« Relevez-vous Hommes de toutes les Nations,

Pour éloigner cette grande malédiction !

Car déjà dans le lointain sonne le glas,

De la Grande Babylone clamant le trépas !

Rappelez-vous Sodome ! Rappelez-vous Gomorrhe !

Faudra-t-il que l’histoire se répète encore ?

Faudra-t-il encore que dans le Feu et le Sang

Enfin s’achève ce vacarme assourdissant ? »

XV

Relevez-vous, Hommes de toutes les Nations,

Pour éviter la Ruine et la Désolation !

Réveillez-vous, car il est temps encore,

Avant que n’ait surgit le spectre de La Mort ! »

 

XVI

 

Alors même qu’au plus fort de la tempête, demandant

 

grâce le coeur chavire,

 

Plus pointue que l’aiguillon, plus tranchante que le glaive,

 

Du plus profond de l’être surgit La Voix,

 

Tonnant parfois dans sa colère,

 

Parfois pleurant dans sa misère :

XVII

 

«Je t’envoie Mon Messager,

Mais tu assassines Mon Messager !

Ô Homme !

Pourquoi donc t’es-tu tant acharné à travers les siècles et les siècles

A perpétuer l’image du Supplicié ?

Pourquoi si ce n’est que tu sais qu’il est Mon Messager,

Ma Lumière dans tes ténèbres ?

Mais tu plains Mon Messager...

Pourquoi plains-tu Mon Messager ?

Ne plains pas Mon Messager, car c’est toi qui l’assassines !

Et cesse de parler de Mon Messager : ton unique devoir

est de l’écouter parler !»

XVIII

 

 

 

 

 

 

 

 

Je n’ai que faire de tes fausses religions

 

Faites d’apparat et de feinte communion

 

Car à mes yeux, l’innocence d’un coeur d’enfant

 

Vaut mieux que tout ton faste vile et triomphant ! »

 

XIX

 

« Ô Homme !

 

je te fais don du trésor inestimable, inépuisable de la Vie ;

 

Mais par orgueil tu le refuses !

 

Je t’offre les hauteurs vertigineuses de l’Esprit !

 

Mai tu préfères te perdre dans les ténèbres de l’oubli,

 

Dans le néant de ta matière ! »

 

XX

« Homme !

Je t’ai donné des yeux pour me voir

Et pour me contempler ;

 

Je t’ai donné une ouïe pour m’écouter

Et pour m’entendre ;

 

Je t’ai donné une bouche pour me goûter

Et pour m’aimer ; Un Verbe pour me louer ;

 

Je t’ai donné des mains pour me toucher

Et pour m’aimer ;

Des bras pour m’embrasser ! »

 

XXI

 

 

« Qu’as-tu fait de tes yeux ?

 

Qu’as-tu fait de tes oreilles ?

 

Qu’as-tu fait de ton Verbe ?

 

 

Et de tes mains ?

 

 

Qu’as-tu fait de tes mains ? »

XXII

« De tes yeux tu as fait un outil à contempler l’horreur !

Tu as fait du bruit sourd des canons

les délices de tes oreilles,

Et ta parole est venimeuse comme l’haleine d’une vipère !

Tes mains, Homme,

Tes mains sont celles d’un assassin ! »

XXIII

« Ô Homme !

Je t’avais donné un beau Jardin d’Eden,

Où coulait à même la roche

Une Eau Claire et Vive;

Je t’ai donné la Terre,

Avec ses plaines si fertiles

Et ses déserts sauvages ;

L'eau y a prit la couleur glauque de la haine

qui coule dans tes veines !

Les terres fertiles sont devenues arides,

Et les déserts sauvages ne sont plus

que des champs de batailles ! »

XXIV

 

 

« Je t’avais donné l’or de la Terre

Pour que tes doigts y sculptent la Vie

 

Qu’as-tu fait de cet Or ?

 

 

 

Un vil métal que tu entasses dans des coffres

soi-disant forts ! »

 

 

XXV

« Ô Homme !

Je regarde la Terre et contemple le triste spectacle :

 

Mes Filles et mes Fils

Enchaînés et réduits à l’esclavage !

 

Ô Homme !

Toi que j’avais fait Seigneur sur la Terre !

 

Etait-ce donc pour cela ?

 

Etait-ce donc pour te voir pis que bête ? »

 

 

XXVI

 

« Homme !

 

Tu es l’artisan de ta souffrance !

 

Tu te fais l’esclave de ta propre création !

 

Et ta création, qui ne connaît pas le sentiment,

 

Que fait-elle de toi ?

 

Elle te détruit ! »

 

XXVII

« Homme !

Je t’ai fait libre et maître de ton destin :

Tu peux te détourner de moi !

Mais tant que tu vivras,

Tu me chercheras :

Car au plus profond de tes gènes,

J’ai inscrit MA LOI ! »

 

XXVIII

 

« Homme !

 

Regarde-moi !

 

Reviens à la Voix de Ma Raison

 

Qui est la loi de l’Universel Amour !

 

Une fois encore je t’offre l’Alliance ! »

 

XXIX

« Mais que cesse l’injustice !

Que le grand se mette au service du petit !

Que le Pain soit partagé dans l’équité ! »

 

XXX

«Je te dévoilerai alors

La Source Unique de la Vie,

La Loi Parfaite de la BioLogie !

Et ta terre à nouveau

Sera fertile !

L’eau à nouveau

coulera Claire et Vive !

Je te revêtirai de ton corps immortel

Et tu regarderas pousser ton blé !

Et ton blé aura Sept épis :

Du nombre de ta souffrance ! »

 

XXXI

 

« Que ta Science, Homme,

 

Se résume en la

Science du Partage qui Unit !

 

Et tout cela

 

Je te donnerai ! »

*

 

 

XXXII

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Heureux les Humbles

et les Doux,

Car ils auront

La Terre en héritage ! »

 

 

 

XXXIII

 

 

 

 

 

 

Apaisée enfin

La Voix s’évanouit dans le silence ;

Et Le coeur reste pantois,

Anéanti presque,

Mais palpitant pourtant,

Portant en Lui l’Espoir Suprême

Du retour à La Vie...

 

XXXIV

Ô Liberté !

Liberté !

Liberté !

Ô Nectar, poison mortel et Délicieux !

Ambroisie, nourriture des Dieux !

Faudra-t-il mourir toujours

Pour s’apercevoir que nous n’étions pas nés

Et découvrir enfin

Que nous ne sommes toujours pas nés ?

La vague lointaine

Infiniment s’approche

Bordée d’écume et de remous…

Ainsi l’âme de l’Homme

Brisée d’Amour et de Remords

Sur les sables mouvants de l’infini

Epanche son eau

S’étalant toujours plus à travers les marais de l’incertitude

En voulant épouser la forme de l’infini !

Ô mon Ame !

Où es-tu?

Il y a si longtemps que je te cherche !

Ô mon Ame !

Viendras-tu pour de fidèles épousailles ?

Déjà monte le chant de mes entrailles

Qui par delà le Mont des Solitudes

Franchit l’Océan de la Certitude

Et me Jette à la Source de La Vie !

Ô mon Ame !

Quelle est donc cette fièvre qui soudain m’envahit ?

Et ces douces couleurs qui se profilent à l’horizon,

Est-ce le Jour à nouveau qui se meurt ?

Ou bien est-ce enfin l’aube du Jour Nouveau ?

Est-ce enfin le Poisson qui met bas le Verseau ?

 

 

XXXV

 

 

Au point ultime du jour,

 

 

 

 

 

 

A nouveau retentit La Voix,

 

 

 

 

Ivre de colère et d’Amour :

 

XXXVI

« Tu te donnes la mort par paresse !

Or cela, je ne le tolérerai plus !

Et voici, Homme :

Je te proclame immortel en dépit de toi-même !

Souviens-toi :

« En ce temps là, ils voudront mourir

Mais ils ne le pourront pas ! »

Homme !

Je te l’ai dit déjà :

Tu es la cause unique de ta souffrance !

Et moi, indolent au feu de ta misère,

Je te regarde faire !

Mais s’il te plait de les contempler à l’infini

Ces champs de la désolation,

Il t’est donné quand tu le veux

De porter les yeux sur MOI

Qui SUIS ta guérison ! »

 

XXXVII

« Je Suis l’Amour et le Partage ;

Je Suis un Fou, Je Suis un Sage !

Je Suis le papillon qui vole

Au gré du vent, mais non frivole !

Je Suis la brise du matin,

Légère, aux brumes de Satin,

Douce caresse parfumée

Goût du souvenir exhumé...

Je Suis le Soleil Eternel

Qui fait tous êtres fraternels

Qui toujours égal à lui-même

Ne sait que proclamer : « Je t’aime ! »

Je Suis... Je Suis un champ de blé

Que mûrit le feu de l’été !

Que la Main viendra moissonner,

Main que le coeur a façonné !

Et la Nature est économe :

Cinq épis reviennent à l’Homme !

Un épi pour l’être diptère ;

L’autre épi retourne à La Terre...

Je Suis... Oui ! La blanche farine,

La pâte au creux de la terrine !

Et Je Suis la Main qui pétrit !

Levain : du Pain Je Suis l’Esprit !

Je Suis une Onde murmurante,

Intarissable et vivifiante !

Le Sang précieux et incolore

Des Univers multicolores !

Je Suis le regard de l’Enfant

Qui s’émerveille en s’éveillant ;

L’âme que la Beauté ravit ;

Infiniment : Je Suis La Vie !

Je Suis un Fou, Je Suis un Sage :

Je Suis l’Amour et le Partage ! »

 

XXXVIII

 

 

 

 

 

Et le Poisson alors enfante le verseau,

Qui sur l’antique promesse appose son sceau !

« Réjouissez-vous, Hommes de toutes les Nations :

Voici venir le temps de la Libération ! »

 

 

 

 

 

La Marche des Artisans d'un Monde Nouveau

Ô Liberté
Egalité
Fraternité

Où étes vous?
Réveillez vous!

Déjà souffle le vent de la misère
Qui met le peuple dans la rue

Ô Liberté
Egalité
Fraternité

Réveillez vous!

Unissons nous mes frères
Combattons la misère
(r')Attelons les boeufs aux charues !

Ô Liberté
Egalité
Fraternité

Réveillez vous!

Unissons nous mes soeurs
Et gagnons chaque coeur
Car il n'est indigne recrue!

 

 

Artisans d'un Monde Nouveau
Artisans d'un Monde plus beau !
Nobles guerriers aux pieds et mains nues,
Allons vaillants le temps est venu
De nous reconnaître enfin
Et de nous donner les mains
Et d'aller sur les chemins
Chanter l'hymne au matin !

Soldats de la Paix
Sans autre délai
Allons sur le chanp
Porter notre chant

Mieux que chant d'éspoir
Quand sonne le soir

C'est un chant de certitude
Chanté par la multitude

C'est la vie qui nous revient
Car la vie on s'en souvient!

Ô Liberté
Egalité
Fraternité

Où étes vous ?
Réveillez vous !
Réveillons nous !

 

 

 

 

 

 

FACE AU CRIME, LE SILENCE EST UN CRIME !


AUJOURD'HUI PLUS QUE JAMAIs
C'EST L'HOMME QUE L'HOMME ASSASSINE !


LE TEMPS N'EST PLUS DE SE VOILER LA FACE :


IL Y A
ETAT D'URGENCE !

 

 

APPEL À LA

MOBILISATION

MASSIVE DES

CONSCIENCES

!


CONSTURISONS AUJOURD'HUI
LA FRATERNITE

sans laquelle demain ne saurait voir le jour !

Les hommes sont solidaires de fait
en enfer ou bien en paradis !


AMOUR TOLERANCE RESPECT
CONNAISSANCE
ABONDANCE ET PARTAGE !


Nous avons les clefs de notre paradis !
Il ne nous manque plus qu'une

BONNE ET FERME VOLONTE !



L'Université Libre des Artisans d'un Monde Nouveau

est née il y a bien longtemps déjà, vers le milieu des années 60, dans la tête d’un petit garçon qui était né lui même avec la conscience aiguë de l’urgence en laquelle se trouvait déjà le Monde.

Pourquoi la faim, pourquoi la guerre, pourquoi la misère, lorsque la Vie est là : dans toute son abondance, ne demandant qu’à être vécue et partagée ?

Ce petit garçon s’est prit alors à rêver à une vaste Université -l’UNIVERSITE- où l’exclusion ne serait plus, où le savant et l’innocent se côtoieraient sur un pied d’égalité : la solution finale, sur laquelle depuis longtemps butte l’érudit chercheur, ne lui est-elle pas bien souvent dévoilée par la réflexion d’un simple d’esprit ?

Il fallait créer un Monde Nouveau, basé sur un autre système de valeurs : celui de l’Amour et du Partage évidemment, pour éviter que celui-là ne sombre brutalement dans l’horrible catastrophe à laquelle mène fatalement un égoïsme sournois autant qu’aveugle.

Son Université de rêve, ce creuset en perpétuelle ébullition où se créerait l’Homme Nouveau : cet Homme accessible enfin à la simple dimension de l’Amour sans laquelle la Vie ne saurait voir le jour, c’est tout naturellement que le petit garçon la nomma : l’UNIVERSITE LIBRE DES ARTISANS DU MONDE NOUVEAU.

Mais le « DU » au fil du temps s’est avéré quelque peu dur , à résonance presque totalitaire à en croire certains, et s’est transformé en un « D’UN » plus ouvert...

C'est dans la conscience que le Monde est UN que l'Homme trouvera sa nécessaire et juste libération.

L'Université Libre des Artisans d'un Monde Nouveau existe de fait, et nul homme n'est à sa tête.

En son sein, point de hiérarchie administrative : il n'est de grandeur que celle des âmes qui y oeuvrent à un monde meilleur.

L'Esprit de l'Université, c'est avant tout l'Esprit de Tolérance : si la Vérité est UNE et indépendante de tout point de vue, et a toujours pour nom AMOUR, la réalité, elle, est multiple et toujours dépendante de la situation de l'observateur.
Il y a chez l'homme de pouvoir, une certaine propension - pour ne pas dire une propension certaine - à imposer aux autres ses propres choix.
Or, il est important de faire la différence entre les choix de société qui impliquent la vie de tous et demandent pour une parfaite harmonie l'adhésion de chacun, et les choix personnels n'engageant que la conscience de l'individu qui les fait.
Si le code de la route et les règles de la courtoisie, par exemple, appartiennent au premier groupe et assurent pour tous la paix et la sécurité s'ils sont respectés par chacun, bien que pouvant être décidés parfois de manière purement arbitraire, la morale et les croyances religieuses, pour autre exemple, appartiennent au second groupe, et n'ont pas à être discutées.
Que celui à qui sa morale personnelle interdit de commettre tel ou tel acte s'abstienne de commettre cet acte.
Mais au nom de quelle suprême Vérité voudrait-il imposer aux autres son propre choix ?
Au Nom de Dieu ?

C'est bien souvent malheureusement au Nom de Dieu - qui est VIE et VIE seulement - que l'Homme sème la mort parmi ses semblables partout sur la planète.

Mais la frontière est parfois très subtile entre le choix de société et le choix individuel.
Si par exemple, ma morale personnelle ne m'interdit pas de porter atteinte à la vie d'autrui pour mon profit individuel, il est normal que la société puisse exercer sur moi une contrainte, car c'est son équilibre que je mets en jeu.
Par contre, si c'est à ma propre vie que je porte atteinte, c'est à ma seule conscience que je dois rendre compte.
Or, une grande difficulté réside dans le fait de savoir où s'arrête l'atteinte à ma propre personne, et où commence celle que je porte à la société ; d'autant plus qu'il est clair, si nous poursuivons jusqu'au bout le raisonnement, que l'équilibre de la société passe par mon propre équilibre...

Nous serons proches de la solution, me semble-t-il, lorsque chacun, nous serons plus attentif à la poutre que nous avons dans l'oeil plutôt qu'à la paille qui est dans l'oeil de notre voisin...
Le besoin d'exercer sur les autres un pouvoir est en fait un signe extérieur de faiblesse : c'est sur soi-même que s'exerce le véritable pouvoir.

L'Université Libre des Artisans d'un Monde Nouveau est une grande école d'humilité, où l'on apprend à se considérer soi-même comme cette infime poussière de l'univers, pourtant douée de conscience : ce pouvoir de réflexion - au juste sens du terme - qui nous permet de nous appréhender comme tel, de contempler à la fois l'immensité de l'univers et notre petitesse, ainsi que notre grandeur, celle que nous portons tous en nous, et que nous sommes tous appelés à réaliser un jour, dans l'infini du temps...
C'est afin de réaliser cette grandeur, et parce que la souffrance n'est ni nécessaire ni inéluctable, parce que le temps presse sur cette Terre qui de plus en plus ressemble à un enfer quand elle pourrait être un paradis, parce qu'il n'y a plus grand chose à attendre des gouvernements qui refusent, quand ils n'en sont pas directement la cause, de voir en face la réalité et de prendre les décisions que cette réalité impose, que nous devons opérer le prompt rassemblement de tous les Artisans d'un Monde Plus Beau !

L’Université Libre des Artisans d’un Monde Nouveau est née vers le milieu des années 60, dans la tête d’un petit garçon qui était né lui même avec la conscience aiguë de l’urgence en laquelle se trouvait déjà le Monde.
Le temps a passé, le petit garçon a grandit, et avec lui, l’urgence en laquelle se trouve le monde. Aujourd’hui plus que jamais, il nous est demandé d’unir nos énergies pour sauver ce qui peut l’être.

 

 

Qui es-tu,
Artisan d'un Monde Nouveau ?

Tu es celle et celui qui souffre de voir le monde se déchirer, et de te voir impuissant(e) ou si peu face à cette déchirure, à soulager la misère sournoise qui t'atteint dans ton coeur si elle ne t'atteint pas encore dans ton corps.

Tu es celle et celui qui reçoit comme une gifle l'injustice faite à toi même et à autrui, qui aimerait réagir - mais comment agir quand on est seul face à la multitude, face à une insensible et implacable machine à broyer ?

Tu es celle ou celui qui use déjà de son pouvoir de parole pour dénoncer les excès de ce monde.

Tu es celle et celui qui use de son pouvoir - grand ou petit - de fonctionnaire de l'état pour tenter de mettre en place un monde plus humain et plus juste.

Tu es celle et celui qui, souffrant de la souffrance de l'autre tente de la soulager, par une parole ou par un geste.

Tu es ma Soeur, tu es mon Frère, dans la souffrance et l'espérance, mais dans la joie aussi, et dans la certitude qu'au bout de la nuit, il y a le jour tant attendu.

Non, bien qu'isolés, tu n'es pas seul et je ne suis pas seul, car nous sommes des milliers, des millions à attendre cet instant où paraîtra le grand Soleil qui dissipe les fantômes de la nuit, qui réchauffe les corps et qui ravive les coeurs.
Car oui, ce sont bien des fantômes qui nous oppressent ; une autre réalité est là, qui nous tend la main, pour peu que nous nous tendions les mains !
Et le Soleil, quant à Lui, n'a jamais cessé de briller : seul vient notre nuit du fait que nous lui tournons le dos !

Unissons-nous, Artisans d'un Monde Nouveau,
et opérons, sans violence et dans la joie, afin de sortir de notre nuit, la simple prise du pouvoir de l'Amour !

La vie est pour tous en abondance, pour peu que nous sachions la partager sans la morceler ; pour peu que nous sachions laisser à la Terre ce qui appartient à la Terre, au Ciel ce qui appartient au Ciel, le Ciel et la Terre nous donnerons en abondance !
Nous saurons alors que l'apparente différence de l'autre, loin d'être le facteur de notre ruine, est bien la source de notre richesse véritable.

Nous nous entendrons alors dans le simple langage du coeur.

 

Si l'Université Libre des Artisans d'un Monde Nouveau existe de fait, et n'est régie par aucune loi humaine, il appartient cependant à l'Homme, et à l'Homme exclusivement de lui donner une réalité tangible, une structure qui permettrait réellement à tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté de collaborer efficacement à l'oeuvre plus que nécessaire : vitale, d'unification.
Combien d'énergies isolées de par le monde éprouvent le besoin de fusionner avec d'autres énergies similaires ou complémentaires afin de déployer pleinement leur potentiel de créativité ?
Combien de personnes de par le monde souffrent de ne pouvoir agir contre la misère et les souffrances, étant conscients de n'être qu'une goutte d'eau dans l'océan ?
Mais l'océan lui-même est-il autre chose que l'union de millions, de milliards de gouttes d'eau ?

A qui profite la Misère ?
Combien d'hommes sur la Terre désirent pour les autres ou pour eux-mêmes la souffrance ou la misère ?
Qu'est-ce que la richesse de l'homme qui bâtit sa fortune sur la misère, grâce à la misère de son frère ?
Quels sont les rêves d'un tel homme, si un tel homme peut dormir tranquille encore durant la nuit ?

L'Homme est à la fois dépendant et créateur de son milieu.
S'il est des souffrances ou des misères à priori inéluctables, parce que d'une origine naturelle, combien en revanche, sont la conséquence directe des agissements inconscients, égoïstes ou malveillants d'individus malades ou de populations paresseuses et fatalistes ?
La faim et la guerre dans le monde ne sont pas des fatalités : elles sont du domaine de la responsabilité de tous et de chacun.
Le corps de l'Université se définit à la fois comme le lieu -les lieux- de vie, de rencontre, de travaux, de recherche des Artisans d'un Monde Nouveau, et comme l'outil, le levier qui leur permettra d'opérer en douceur la prise de pouvoir - car c'est bien d'une prise de pouvoir dont il s'agit : celle du pouvoir de l'Amour sur celui d'une machine insensible et inhumaine faite en principe pour servir l'homme, et non pour que l'homme la serve.

En cette aube de nouvelle ère, où tout devient possible, il nous faut cesser de voir l'Autre comme extérieur à nous-mêmes.
Tout devient possible, car l'homme aujourd'hui est capable de se projeter dans l'infiniment petit comme dans l'infiniment grand.
Mais ce tout, c'est aussi bien sa destruction -ou pour le moins son retour à un stade inférieur de la vie- que sa réalisation à un niveau supérieur.
Il ne manque pas grand chose à cette réalisation : juste un petit atome de conscience qui nous ferait comprendre que la plupart des problèmes que connaît notre planète ne sont en fait que les fantômes projetés par nos esprits sectaires, incapables d'appréhender le monde comme étant une entité nullement différente de nous-mêmes : à elles seules, les frontières illusoires créées par nos esprits sont responsables de la quasi totalité des misères dont souffre notre monde.
Tout est encore possible, parce que l'apprenti sorcier que nous sommes n'a pas encore mis le feu aux poudres ; mais il fait bien chaud dans l'atelier, et peut-être serait-il temps de rafraîchir un peu l'atmosphère !
Seule, la conscience qu'il ne peut plus y avoir d'intérêt privé différent de l'intérêt collectif est à même de mettre un terme aux innombrables conflits qui rongent notre société.
Il faut mettre fin à la politique des partis, qui n'est en fait que la politique des " parties ", et qui n'a pour objet que de diviser, là où il faudrait unir.
Il existe une fraternité de fait, qui vient de ce que nous sommes tous sur un même vaisseau.
Ce vaisseau aujourd'hui est en train de sombrer - que l'on ne m'accuse pas de pessimisme : je suis pour cette vision malheureusement réaliste, et de plus, résolument optimiste pour le dénouement que peut connaître la crise que nous connaissons- ce vaisseau, donc est en train de sombrer, et ce n'est que par la mobilisation de tous les membres de son équipage, unis dans une seule et même aspiration à redresser la barre qu'il pourra être sauvé.

Or, il existe, à l'état latent, une formidable énergie : c'est cette aspiration commune à tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté à rendre temporel cet état de bien-être intemporel, ce flot d'Amour infini, qui surgit lorsque cesse une certaine forme de pensée : la pensée volontaire et dirigée, qui échafaude des raisonnements, qui dissèque et qui classe, et que l'esprit devient libre de recevoir alors, mieux qu'une vision de la réalité : l'essence de la Vérité !
Car il est une Vérité Universelle, qui n'a rien à voir avec une quelconque croyance, de même que nous venons tous d'une source unique ; cette Vérité est inscrite au plus profond des gènes de l'humain et il n'est pour la découvrir, point besoin de microscope !
C'est bien souvent malheureusement la souffrance qui nous rappelle à cette réalité première.
Mais l'humanité n'a-t-elle pas encore assez souffert ?
Jusqu'où faudra-t-il aller dans l'horreur pour que se réveille enfin en nous l'antique Sagesse ?
Le corps de l'Université Libre des Artisans d'un Monde Nouveau, ce n'est en fait, rien de plus et rien de moins que notre environnement quotidien, en lequel nous agissons pour plus d'humanité dès que nous nous tournons vers " l'Autre ", dès que nous avons abandonné nos vues étriquées et égoïstes.


 

 


2012 année fatale ?


Nombreuses sont les chapelles qui nous prédisent de grands événements pour 2012.

Pourquoi 2012 ? Ce n’est surtout pas à moi qu’il faut le demander !

Divers calendriers, dit-on se terminent en 2012 (j’avoue mon inculture en la matière, et je laisse le soin aux spécialistes d’éclairer notre lanterne sur ce sujet ; je me demande tout de même si ce n’est pas tout simplement la fin d'un cycle, et que pour aller plus loin, il eut fallu ajouter une roue supplémentaire, et donc une somme de calculs… astronomique !).

Alors se passera-t-il réellement quelque chose en 2012 ?

Oui ! Bien sûr ! Car en tout instant, il se passe quelque chose à la Grande Galerie de l’Univers !

Mais assisterons nous tout de même à un événement majeur ?

Il y a toutes les chances ! Car si nombreuses dans leurs différences soient les chapelles qui nous prédisent un événement majeur pour l’année 2012, une chose au moins les unit : c’est l’énergie qu’elles concentrent sur ce temps, qui dès lors, ne peut être qu’un temps fort.

Alors, qui peut prédire ce qui se passera en 2012 ?

 

 

Le Village Icaris

 

De ce qui vient de l’extérieur, nous ne pouvons prédire que ce que nous voyons inscrit dans les signes extérieurs ; ainsi, nous sentons tous confusément que se prépare un chamboulement qui pourrait être dévastateur ; si je parle avec mes congénères, nous tombons le plus souvent d’accord sur le fait que tout ne va pas très bien dans le monde, qu’un système de chose semble sur sa fin et qu’il serait urgent d’agir si nous voulons éviter que l’humanité ne sombre dans un chaos des plus affligeants.

Ainsi, nous sommes tous plus ou moins d’accord pour dire que le système écologique commence à être gravement atteint, que le système économique, qui génère une grande inégalité et sème la famine là où pourrait être l’abondance dans un esprit de pauvreté (qui n’est que le rythme de l’homme à l’écoute de la nature) montre jour après jour les signes d’une fatigue croissante qui menace de jeter les populations des pays aisés dans une récession sans doute jamais égalée.

Alors, que l’un ou l’autre (ou les deux) de ces systèmes s’effondre(nt) en 2012, il n’y aurait là en fait rien de bien surprenant.

Il est à noter cependant que nous avons plus de chances de nous tirer d’une catastrophe économique que d’une catastrophe écologique !

Et si nous n’avons que peu de poids dans la réalisation des événements qui nous sont (ou qui nous paraissent) extérieurs, nous pouvons en revanche peser de tout celui-ci sur les événements qui découlent directement de nos actes.

Pour ce qui est des dégâts que pourrait provoquer une catastrophe écologique, il est déjà tard et nous assistons à des signes de changements climatiques, à la disparition de milliers d’espèces animales et végétales ; par nos choix individuels, nous avons la possibilité d’agir en tout petit levier sur ces paramètres écologiques ; en nous unissant, nous pouvons encore agir pour que notre terre ne soit irrémédiablement polluée pour les générations à venir. Nous devons savoir quelle génération nous voulons advenir.

Ainsi, afin de se parer des autres dégâts que pourrait provoquer une catastrophe économique, le plus sage, ne serait-il pas de prévoir cette catastrophe ? Prévoir une telle catastrophe ne relève pas de la prophétie de malheur !
A l’opposé, elle est la possibilité de se donner les moyens de ne pas subir un événement majeur, mais au contraire d’en maîtriser le mouvement.

Prédire l’effondrement du système économique actuel, c’est aussi se poser la question d'un nouveau modèle économique ; quel sera le visage de ce nouveau système, et quelle y sera notre place ?

Saurons nous imaginer et bâtir un système juste et efficace ?

Le fait que la pensée participe activement à la création du monde, qu’elle en soit pour ainsi dire le socle, est un savoir qui aujourd’hui déborde allègrement de l’antre du laboratoire de l’alchimiste : cette notion devient accessible à tout un chacun, et il devient communément admis que la première étape d’une réalisation est la claire définition dans l’esprit de l’œuvre dans son état d’achèvement.

Pour aboutir à une création, il y a deux possibilités : soit l’on agit hors du temps, dans l’instantanéité (il y a alors une énergie absolue à travers un temps aboli : c’est ce que l’on appelle le miracle), soit il est nécessaire de disposer de ces deux paramètres : le temps et l’énergie.
Ne disposant pas de l’absolue énergie qui permet de réaliser les miracles, nous devons envisager la création dans le temps.
D’une manière générale, nous pouvons dire que moins l’énergie est importante, plus le temps nécessaire sera long pour une création donnée, et inversement, que plus le temps impartit est court, plus l’énergie nécessaire à cette création devra être concentrée.
L’immobilisme, lui (c'est-à-dire une énergie nulle dans un temps infini), s’apparente au mirage.

Ainsi est passé le temps où nous pouvions nous reposer dans l'immobilisme, et le temps parait même bien court qui nous semble impartit pour imaginer la solution : autant dire que si nous voulons nous en tirer avec le moins de mal possible, il va falloir rassembler une grande énergie !

Le défi que je propose, c’est la création d’une économie basée non plus sur l’illusion du profit de certains au détriment du grand nombre et qui génère les situations extrêmes que l’on connaît, mais basée sur la réalité d’une plus value généralisée et qui met l’homme au cœur de son système.

Il y a peu de problèmes se posant de nos jours à l’humanité qui ne soient en mesure de recevoir une réponse simple. Le problème le plus délicat est certainement celui de la gestion des déchets générés par l’activité anarchique et à courte vue d’une société qui confond égoïsme et individualisme et qui a perdu la conscience d’une solidarité de fait.

Il existe une économie dans laquelle chacun a l’assurance de trouver sa juste place, où ne se posent ni problèmes de retraite ni problèmes de chômage, où les seules limites de la croissance sont définies par l’état de la connaissance et les moyens de mise en œuvre.

Cette économie est avant tout une économie de proximité : elle fait appel aux compétences individuelles et propose une production artisanale accompagnée du libre commerce entre les individus ; l’argent y est un bien propre et son usure n’est pas pratiquée ; l’impôt monétaire en son sein n’existe pas, et l’impôt lui-même est remplacé si possible par la contribution volontaire ; s’il s’avère cependant indispensable, celui-ci s’exprime en crédit temps équitablement répartit. Tous les secteurs de la vie socio/sociétale sont, au sein de cette économie, du domaine de la fonction de service publique, alimentée par la contribution volontaire ou/et l’impôt socio/sociétal.
La fonction publique rempli le double rôle de rendre un service à l’ensemble et de donner l’occasion d’une raison d’être à chacun au sein du groupe. Elle est lieu de stage où l’individu, tout en contribuant à l’enrichissement de l’ensemble, peut se découvrir une vocation, s’enrichir d’un savoir faire, évoluer dans sa discipline et enfin transmettre le fruit d’une expérience.
L’outil de production des biens publics est le bien du service publique (qui s’apparente à l’Etat), produit par et pour la collectivité.
La banque au sein d’une telle économie n’enrichit personne : elle est un simple service publique dont la fonction est de gérer l’avoir de chacun.

Mais la collectivité n’est pas le seul paramètre de la vie de l’humain.
L’humain a besoin pour se trouver, d’un temps de partage et d’un temps de solitude, ou du moins d’intimité.
Il y a plusieurs choses qui impulsent le commerce entre les humains.
Il y a d’une part la besoin de s’unir pour être efficaces : les possibilités de création et de réalisations ne sont pas les mêmes pour une paire de mains et dix milliards de paires de mains ! C’est le besoin socio/économique de l’autre.
Il y a d’une autre part, comme un besoin de communication d’âme : c’est l’amour, l’amitié ; et ce commerce n’a rien à voir avec le domaine économique : il s’agit là du domaine de l’intime, des affinités naturelles ou passagères qui font que les individus se regroupent par familles de cœur et d’esprit.

Tout dans la création est une question d’équilibre dans les distances séparant/unissant les astres-corps-cellules-individus qui en composent la tangible forme.
Ainsi l’harmonie naît de la bonne répartition entre force d’attraction et force de répulsion, qui permet à chaque astre-corp-cellule-individu de maintenir sa juste trajectoire dans la ronde des énergies.
J’ai reçu de ma mère ce merveilleux précepte : «une place pour chaque chose, et chaque chose à sa place » : précepte merveilleux si toutefois il est doté de la dimension de la mouvance.
Car la création n’est pas une pièce inerte de musée : elle est en perpétuelle transformation.

Il existe une économie qui propose au sein d’une structure fixe représentée par l’organisation de la vie socio/sociétale - soit l’organisation du service publique et la gestion de l’outil publique de production -, la possibilité par des vacances de postes, d’exercer telle ou telle fonction selon son désir ou besoin du moment ; ainsi, nul n’est emprisonné à vie dans une fonction particulière, mais chacun exerce son activité selon son souhait et la disponibilité du moment. La société alors mise en place donne en principe une bonne image du produit des desiderata de chacun.

L’individu y est responsable de lui-même : il forge lui-même son propre savoir au contact des autres et assume pleinement la responsabilité de ses besoins, s’investissant plus particulièrement dans les secteurs ou les domaines dont dépend sa réalisation strictement personnelle.

Car à côté de la dimension collective, l’homme se construit sur le plan de la personnalité, de l’individualité.

C’est grâce au bon équilibre des forces impliquées dans cette double construction qu’un collectif d’individus est à même de mener une vie harmonieuse, en se regroupant par affinités de besoins, de cœur et d’esprit, définissant lui-même, comme chaque individu peut le définir, le degré d’implication qu’il désire entretenir avec le système de la collectivité générale : la règle unique est de participer par un investissement personnel à la production de ce que l’on consomme.

Il existe une économie qui sait allier la haute technologie et les gestes ancestraux des artisans et des agriculteurs ; une économie et une organisation socio/sociétale qui fait que l’on peut, tout en bénéficiant des bienfaits d'une lenteur naturelle, bénéficier des apports de la plus haute technologie pour peu que l'industrie générée soit compatible avec le respect des équilibres naturels.

Un peuple qui vit au rythme des chevaux et au timbre de l’enclume ne connaît pas de problème de chômage et règle du même coup un certain nombre de facteurs liés à l’écologie.
Une société qui vit en masse de l’artisanat dans le libre échange, qui ne connaît ni l’impôt ni l’usure monétaire, qui offre à chacun selon son désir d’implication la possibilité d’user de la plus haute technologie ou celui de se fondre dans la nature, est une société qui assure le bonheur à chaque individu, puisqu’il ne s’agit que d’aménager et respecter l’espace en fonction d’un partage qui doit prendre en compte les desiderata de chacun.

Il y a de la place pour tous et pour chacun dans une société bien organisée.

Chacun doit avoir la possibilité de réaliser son rêve dans le respect du rêve de son prochain, pour peu que chacun de ces rêves soit légitime.

Il existe un rêve qui inclut tous les autres et qui offre à chacun un lieu pour sa réalisation individuelle ; il existe ainsi un espace en lequel tout est possible, pourvu que ce possible soit réalisé dans le respect du bien être général et dans celui du sens de la vie ; cet espace est simplement réparti en régions respectant les désirs de chacun, pouvant aller de zones de total silence mécanique et électronique à des zones d’activités génératrices en permanence de toutes sortes d’industrielles sonorités. Cette organisation laisse donc une place à la nature la plus préservée comme à la ville la plus industrieuse.

On a soin cependant au sein de cet espace, d’harmoniser les sons produits, car on y a appris que l'univers est un son, et que seule perdure l'harmonie...

On a soin également d'y générer le moins possible de déchets : chacun, de par sa participation à l’élaboration du produit dont il a l’envie ou le besoin, concours à la juste production.

 


Je vais ici tenter de décrire le modèle
Icaris
au fronton duquel est inscrit :
Conscience et Liberté
et qui est le modèle reproductible de civilisation
au Pays de Mon Icarie
d’où je suis.

 

Chaque village est une famille et se gère dans l’autonomie : les règles sociales qui le régissent sont élaborées par l’assemblée de ses membres. Ce village dispose de suffisamment de terre et de bras pour prendre en charge sa subsistance élémentaire. Il peut établir un commerce avec les autres villages dans les conditions établies directement entre les parties ; les villages peuvent se constituer en zones administratives qui permettent, par une contribution individuelle ou collective, de profiter de structures supplémentaires. Ainsi chacun choisit sa place et sa contribution en relation directe avec son désir ou son besoin de consommation.

 

L’architecture de ce village est d’une très grande importance.

Ce village est constitué d’une place centrale autour de laquelle sont regroupés les différents ateliers communautaires, les échoppes et les lieux de rencontre.
A proximité de cette place se trouve un habitat convivial, qui permet à chacun, passager ou résident régulier de partager un espace de vie dans les conditions que lui offre celui-ci.
Un peu à l’écart, se trouve une zone d’habitat plus ou moins dispersé, qui permet d’accueillir des cellules familiales plus intimes.
Encore un peu plus à l’écart un espace est réservé pour les besoins de solitude.

Ainsi découle une loi simple qui se définit d’elle-même par le respect du lieu où l’on se trouve : au centre du village, sorte d'agora permanente, tout un chacun est chez soi ; mais plus je m’éloigne du centre, plus je pénètre dans un espace habité par l’intime, et donc personnalisé par l’habitant. Il est donc deux endroits où je puis exercer pleinement ma volonté : dans le lieu de solitude, car il représente le lieu privilégié de mon moi personnel (chacun est maître chez soi), et dans l’espace commun central, qui est le « coeur de l’arène » et qui représente le lieu d’expression libre du moi impersonnel (confrontation des ego).

Parallèlement à l’outil de production collectif accessible à tous et qui n’est la propriété de personne, l’individu doit pouvoir se constituer selon ses désirs ou ses besoins, par le biais de son investissement personnel, un outil et un espace privés dont il peut revendiquer la gestion en toute autonomie.

 

Le projet Village Icaris a pour rôle ou pour ambition d’exhorter à, et de favoriser la constitution d’espaces organisés en communautés d’affinités de cœur, d’esprit et d’intérêts, viables économiquement en dehors ou en parallèle du système de ce que nous appellons déjà l’ancien monde, afin de pouvoir basculer dans le nouveau système d’échange basé sur le respect de la vie et de l’humain, la liberté individuelle, le libre échange et la communauté de moyens.

Peu importe le nom qu’on lui donne : l’enjeu est de créer un grand espace de fraternité et de solidarité ; faire le lien entre tous les foyers de transformation qui ne cessent de voir le jour à travers le monde, pour qu’au-delà des spécificités propres à chacun, unis à travers un même esprit, ils oeuvrent à un but commun : accumuler suffisamment d’énergie pour imprimer un mouvement de bascule irréversible.

Cela signifie faire circuler l’information, se préparer individuellement en découvrant en soi sa véritable vocation, et collectivement en s’organisant en familles et en réseaux.

Les institutions elles mêmes, à travers les individus qui les composent et qui y oeuvrent doivent basculer dans une fonction publique restaurée.

Cela peut être si un très grand nombre d’individus cessent de s’identifier à la fonction qu’ils remplissent au sein du système de l’ancien monde et commencent à privilégier l’humain et non la machine infernale qui les emploie.

Bien sûr, les tyrans du monde se débattront et useront de tout leur pouvoir de persuasion basé sur la peur et sur la division, et sur l’octroi de privilèges.

Ils revendiqueront la propriété de la terre, et celle de l’outil de production ; mais la force des uns n’est que la faiblesse des autres. Les tyrans du monde ne représentent pas le plus grand nombre.

Toute monnaie n’a de valeur que par le fait qu’elle est reconnue par celui qui l’emploie !

Il s’agit donc, toutes chapelles confondues, d’allier nos énergies en les concentrant sur un moment donné, qui fera qu’à un instant précis, le nombre étant suffisant et l’organisation suffisamment bien structurée, nous pourrons basculer irrémédiablement d’un système à un autre.

Organisons si vous le voulez bien pour l’été 2012 une fête gigantesque qui embrasse et qui embrase toute la planète, et qui ne finira pas, car au lendemain de ce jour de liesse, nous ne serons plus tenus par le système qui nous emploie, mais nous vivrons dans la joie perpétuelle en exerçant notre vocation au sein d’une société fraternelle !

Exercer sa vocation signifie vivre en homme ou en femme libre, assurant son existence par le commerce établi individuellement les uns avec les autres et par sa contribution au système socio/sociétal.

Cela revient à se dire : "à l'été 2012, je serai libéré des obligations du système de l’ancien monde, et je prendrai mes fonctions au sein du nouveau système, dans lequel je continuerai d’exercer ma vocation si je l’exerce déjà, ou dans lequel je débuterai l’exercice de ma vocation, si tel n’est pas encore le cas ".

Cela sera possible par le fait d’une solidarité effective : l’homme seul ne peut que peu de choses, mais l’union des individus peut réaliser des prouesses.

L’objet du projet Village Icaris est donc double : définir et exporter un modèle virtuel reproductible à loisir, et mettre en place une ou des communauté(s) en un lieu ou des lieux matériellement définis.

Que ce projet soit le notre !

Que quel que soit le nom que vous lui donnez, il soit le vôtre, frères et soeurs de coeur et d'esprit dont le grand rêve est d'appartenir à une plus grande humanité !