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Vocation ...on est troubadour depuis toujours mais on le devient au fil des jours... (comprenne qui peut !)
Les Troubadours du temps jadis étaient
porteurs des nouvelles de leur Suzerain. |
Le Troubadour (qui trouve de l'or ?), poète et musicien, alchimiste et guerrier, mais de cette guerre qui s'arme de la non violence et qui se fait surtout contre soi même - est l'homme errant depuis toujours à la recherche de son identité, perdu qu'il est dans le Sein de l'Eternité, en quête inlassablement de son immortalité. S'il est sincère, s'il sait se faire humble suffisamment, s'il sait s'abandonner et devenir simple canal, la magie peut opérer, et il devient alors le messager du Dieu Unique qui l'habite de tout temps : l'Insondable même, l'innommable aux mille noms, Celui qu'on ne saurait saisir ou définir, mais qui se fait connaître de façon sûre et certaine par l'émotion la plus intime qui soit : la sensation d'être soudain face à soi-même. Les mots AMOUR, BEAUTE, etc, prennent leur signification véritable, et le partage ainsi va de soi.. .
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Le point de vue de l'étranger...
Ce monde est bien déconcertant pour celui qui le
regarde avec les yeux de létranger. Au Pays de Mon-Icarie, chaque homme à droit à un petit lopin de terre, qui sait, par le fruit de son labeur, assurer à chacun la satisfaction de ces besoins élémentaires... |
Prophésie
pour l'avénement
d'une
Humanité Nouvelle
I Cest un vent de folie qui souffle sur le Monde, Et qui déjà sagrippe à la chair, immonde Et laide comme ce jour qui point à lhorizon : Oeuvre dun être entre tous doué de raison : LHomme, aux mille caprices, aux mille vanités, Et qui tient de sa bouche lunique Vérité ! II « Cette Vérité quau dessus de ma tête Chaque homme brandit comme une arme secrète, Et au nom de laquelle il se croit tout permis : Voler ! Piller ! Tuer même son ennemi, Et sortir du combat splendide et grand Vainqueur, Soctroyant les honneurs dun Grand Homme de Coeur ! »
III Mais déjà, Celui quil avait laissé pour mort, Dans sa folle suffisance, -ironie du sort ! - Surgit et se dresse devant lui, horrible, Si prompt quil ne peut parer le coup terrible Et alors, dans son impitoyable splendeur, Tout à coup tirée des plus hautes profondeurs, Enfin parait devant ses yeux, le laissant blême, Lultime Vérité : la Vérité Suprême, Sans lombre dun appel, sans lombre dun remords, Qui a revêtu lhabit sombre de la mort ... IV A présent, commence lultime et vaine bataille : LHomme que la mort de tous les côtés assaille ! « Ô Homme ! Que reste-t-il donc de tant de richesses, Jour à jour amassées par de viles prouesses, Et qui firent de toi un grand roi sur la Terre, Mais quaujourdhui limplacable destin atterre ? Et cette gloire que les hommes tavaient faite, Quest-elle au jour de linévitable défaite ? Car en ce jour, nulle gloire ou nulle richesse Ne saurait te tirer de limmense détresse En laquelle les affres de la mort, infâmes, Le gouffre de Néant ont fait plonger ton âme... Cest seul et dans ta plus complète nudité Quil te faut maintenant lennemi affronter Et alors seulement, tu connais cette Peur, Et rempli dépouvante, et saisi de stupeur, Tu sens monter en toi cette affreuse panique Ton coeur enfin connaît sa première supplique ! » V Te voici, Homme, juché au bord du précipice, Et voilà que commence leffroyable supplice... Toi que pour la première fois la douleur afflige, Te sens-tu soudain pris du plus grand des vertiges... Déjà par le Monstre te sais-tu emporté Dans le gouffre sans fond, et lesprit révolté, Usé, dans un suprême et inutile élan, Tu résistes, mais en vain ! Vois : cest le Néant ... VI « Le Néant ! Qui donc ose parler de Néant ? Je suis La Mort ! cest Moi le maître de céans ! Et que nul ne sabuse : de Néant, il nest point ! Cela nest que chimère enfantée avec soin, Afin de concevoir enfin linconcevable, Par lesprit humain en sa tourmente ineffable... LEternité... Tu as voulu lEternité ! Regarde devant toi : tu as lEternité ! Car Eternité est un autre de mes noms ! Vois ! Regarde-moi ! Ai-je encore tant de renom, Quà mes pieds tu déposerais mille présents ? Suis-je toujours si désirable à présent Que me voici là, dévêtue, moffrant à toi Ainsi le ferait une femme en doux émoi ? Viens ! Allons, viens ! Prends-moi ! Je serai bonne Amante ! Eternité je Suis, Eternité jenfante ! Naie pas peur ! Viens plus près ! Regarde Mon Domaine ! Cours, si tu le peux ! Cours jusquà en perdre haleine : Sans limites, il sétend par delà lhorizon Bien plus loin que ne peut le saisir ta raison ! Regarde ces plaines qui courent à linfini, Peuplées dâmes damnées que lEsprit a bannies : Les Plaines de lOubli ! Ainsi se nomment-elles ! Vois !... Entends-tu comme déjà elles tappellent ? Bientôt, elles seront ton unique demeure, Tes fermes geôlières, car en Toi lEsprit se meurt ! » VII « Et tu seras pareil à ces âmes sans corps, Qui tournent, qui tournent, et qui tournent encore En la Grande Ronde des Ombres de La Mort, Et chantant, et dansant les hymnes à La Mort ! » VIII « Regarde ! Regarde ces âmes démentes Qui ont la Nuit Eternelle pour Amante, Dont certaines sont là depuis plus de mille ans ! Dautres encore y sont depuis la Nuit des Temps ! Ecoute leurs voix ! Entends ce quelles te disent ! » IX Elles te disent, en leurs chants qui se divisent : « Viens avec nous, pour La Mort, notre Maîtresse, Chanter lHymne qui transporte dallégresse !... Vois comme lon danse ! Entre dans la Ronde, Des Ombres de La Mort, léternelle Ronde ! Viens ! Nous tapprendrons, afin de ne plus souffrir, A ne plus penser... Viens, car nous pouvons toffrir Si tu le veux, les mille objets de tes désirs, Inventés pour ton seul et unique plaisir... Nous te ferons goûter les mille voluptés Tout droit nées de la chair, qui peuvent sadapter Aux mille caprices de ta seule volonté, Et combler ton corps enfin libre et éhonté !... Viens avec nous, et tu découvriras encore Toutes sensations inconnues jusques alors... Car nous allons toujours plus haut, toujours plus vite ! Viens ! Ecoute nos Voix qui ensemble tinvitent... Nous saurons te mener aux sommets les plus hauts, Te montrer tous les paysages les plus beaux... Viens avec nous ! Car nous pouvons te le promettre De lUnivers enfin bientôt seras tu maître ! » X Ainsi donc, dans la Nuit elles tappellent ces voix, Qui des Ténèbres sans fond célèbrent la voie Toi, pareil au métal attiré par laimant, Dans la Nuit tu avances irrésistiblement ; Et bientôt déjà au comble de linconscience, Tu te dis pour finir : le Grand Homme de Science ! XI « Ô Âme insensée quaveuglent les Ténèbres ! Déjà dans le lointain parait ce jour funèbre, Lui qui de ta folie bientôt verra la fin ! Et malheur alors, malheur à Toi qui as faim De toujours et encore un peu plus de matière, Toi qui règne, toute puissante, si altière, Sur la grande armée des âmes indécises ; Ces âmes qui toujours se plaignent, et qui disent : Allons... Car ceci est lordre de lUnivers... Nul nest responsable si tout va de travers... » XII « Oh ! Bientôt malheur à vous, âmes insensibles Qui de misère humaine avez fait votre cible ! Vous qui de haine et de sang toujours assoiffées, Des titres les plus nobles osez vous coiffer ! Car déjà se lève le Vent de La Colère Qui fera de votre Navire une Galère ! Et bientôt se fera sur vos têtes impies Que sans cesse et toujours la Providence épie, Ferme, Inébranlable : la Justice Divine Qui sans pitié laissera vos âmes mesquines Aux tourments infinis du feu de la géhenne !... Alors, il faudra tuer le Lion dedans larène ! » XIII « Relevez-vous, Hommes de toutes les Nations ! Car voici le temps des Grandes Tribulations ! Déjà sélèvent de vos villes monstrueuses, Acres et suffocantes, noires et tortueuses, Qui saturent latmosphère, qui le vicient, Vouant tout être sur la Terre à lasphyxie, Prémices de la mort : ces infâmes fumées Plus terribles encore que toutes vos armées ! Déjà pourpre du Sang des crimes perpétrés, Et sombre des déchets à Elle incorporés, Leau ! Oui leau ! Pourtant votre sève nourricière Coule maintenant plus infecte et meurtrière Que larme chimique née de votre génie : Lui qui toujours à tout détruire singénie ! Déjà où que puisse se poser le regard, Il ne soffre à lui que le spectacle bâtard Dune Terre complètement dégénérée, Envahie par la pourriture et délabrée ! Où quil aille le pied baigne dans la fange, Et bois et forêts débordent de vidanges ! Ce nest plus çà et là quimmondices en tas, Nauséabonds, en lesquels se perdent les pas » XIV « Relevez-vous Hommes de toutes les Nations, Pour éloigner cette grande malédiction ! Car déjà dans le lointain sonne le glas, De la Grande Babylone clamant le trépas ! Rappelez-vous Sodome ! Rappelez-vous Gomorrhe ! Faudra-t-il que lhistoire se répète encore ? Faudra-t-il encore que dans le Feu et le Sang Enfin sachève ce vacarme assourdissant ? » XV Relevez-vous, Hommes de toutes les Nations, Pour éviter la Ruine et la Désolation ! Réveillez-vous, car il est temps encore, Avant que nait surgit le spectre de La Mort ! »
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XVI
Alors même quau plus fort de la tempête, demandant
grâce le coeur chavire,
Plus pointue que laiguillon, plus tranchante que le glaive,
Du plus profond de lêtre surgit La Voix,
Tonnant parfois dans sa colère,
Parfois pleurant dans sa misère : |
XVII
«Je tenvoie Mon Messager, Mais tu assassines Mon Messager ! Ô Homme ! Pourquoi donc tes-tu tant acharné à travers les siècles et les siècles A perpétuer limage du Supplicié ? Pourquoi si ce nest que tu sais quil est Mon Messager, Ma Lumière dans tes ténèbres ? Mais tu plains Mon Messager... Pourquoi plains-tu Mon Messager ? Ne plains pas Mon Messager, car cest toi qui lassassines ! Et cesse de parler de Mon Messager : ton unique devoir est de lécouter parler !» |
XVIII
Je nai que faire de tes fausses religions
Faites dapparat et de feinte communion
Car à mes yeux, linnocence dun coeur denfant
Vaut mieux que tout ton faste vile et triomphant ! »
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XIX
« Ô Homme !
je te fais don du trésor inestimable, inépuisable de la Vie ;
Mais par orgueil tu le refuses !
Je toffre les hauteurs vertigineuses de lEsprit !
Mai tu préfères te perdre dans les ténèbres de loubli,
Dans le néant de ta matière ! »
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XX « Homme ! Je tai donné des yeux pour me voir Et pour me contempler ;
Je tai donné une ouïe pour mécouter Et pour mentendre ;
Je tai donné une bouche pour me goûter Et pour maimer ; Un Verbe pour me louer ;
Je tai donné des mains pour me toucher Et pour maimer ; Des bras pour membrasser ! »
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XXI
« Quas-tu fait de tes yeux ?
Quas-tu fait de tes oreilles ?
Quas-tu fait de ton Verbe ?
Et de tes mains ?
Quas-tu fait de tes mains ? » |
XXII « De tes yeux tu as fait un outil à contempler lhorreur ! Tu as fait du bruit sourd des canons les délices de tes oreilles, Et ta parole est venimeuse comme lhaleine dune vipère ! Tes mains, Homme, Tes mains
sont celles dun assassin ! » |
XXIII « Ô Homme ! Je tavais donné un beau Jardin dEden, Où coulait à même la roche Une Eau Claire et Vive; Je tai donné la Terre, Avec ses plaines si fertiles Et ses déserts sauvages ; L'eau y a prit la couleur glauque de la haine qui coule dans tes veines ! Les terres fertiles sont devenues arides, Et les déserts sauvages ne sont plus que des champs de batailles ! » |
XXIV
« Je tavais donné lor de la Terre Pour que tes doigts y sculptent la Vie
Quas-tu fait de cet Or ?
Un vil métal que tu entasses dans des coffres soi-disant forts ! »
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XXV « Ô Homme ! Je regarde la Terre et contemple le triste spectacle :
Mes Filles et mes Fils Enchaînés et réduits à lesclavage !
Ô Homme ! Toi que javais fait Seigneur sur la Terre !
Etait-ce donc pour cela ?
Etait-ce donc pour te voir pis que bête ? »
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XXVI
« Homme !
Tu es lartisan de ta souffrance !
Tu te fais lesclave de ta propre création !
Et ta création, qui ne connaît pas le sentiment,
Que fait-elle de toi ?
Elle te détruit ! »
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XXVII « Homme ! Je tai fait libre et maître de ton destin : Tu peux te détourner de moi ! Mais tant que tu vivras, Tu me chercheras : Car au plus profond de tes gènes, Jai inscrit MA LOI ! »
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XXVIII
« Homme !
Regarde-moi !
Reviens à la Voix de Ma Raison
Qui est la loi de lUniversel Amour !
Une fois encore je toffre lAlliance ! »
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XXIX « Mais que cesse linjustice ! Que le grand se mette au service du petit ! Que le Pain soit partagé dans léquité ! »
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XXX «Je te dévoilerai alors La Source Unique de la Vie, La Loi Parfaite de la BioLogie ! Et ta terre à nouveau Sera fertile ! Leau à nouveau coulera Claire et Vive ! Je te revêtirai de ton corps immortel Et tu regarderas pousser ton blé ! Et ton blé aura Sept épis : Du nombre de ta souffrance ! »
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XXXI
« Que ta Science, Homme,
Se résume en la Science du Partage qui Unit !
Et tout cela
Je te donnerai ! » *
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XXXII
« Heureux les Humbles et les Doux, Car ils auront La Terre en héritage ! »
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XXXIII
Apaisée enfin La Voix sévanouit dans le silence ; Et Le coeur reste pantois, Anéanti presque, Mais palpitant pourtant, Portant en Lui lEspoir Suprême Du retour à La Vie... |
XXXIV Ô Liberté ! Liberté ! Liberté ! Ô Nectar, poison mortel et Délicieux ! Ambroisie, nourriture des Dieux ! Faudra-t-il mourir toujours Pour sapercevoir que nous nétions pas nés Et découvrir enfin Que nous ne sommes toujours pas nés ? La vague lointaine Infiniment sapproche Bordée décume et de remous Ainsi lâme de lHomme Brisée dAmour et de Remords Sur les sables mouvants de linfini Epanche son eau Sétalant toujours plus à travers les marais de lincertitude En voulant épouser la forme de linfini ! Ô mon Ame ! Où es-tu? Il y a si longtemps que je te cherche ! Ô mon Ame ! Viendras-tu pour de fidèles épousailles ? Déjà monte le chant de mes entrailles Qui par delà le Mont des Solitudes Franchit lOcéan de la Certitude Et me Jette à la Source de La Vie ! Ô mon Ame ! Quelle est donc cette fièvre qui soudain menvahit ? Et ces douces couleurs qui se profilent à lhorizon, Est-ce le Jour à nouveau qui se meurt ? Ou bien est-ce enfin laube du Jour Nouveau ? Est-ce enfin le Poisson qui met bas le Verseau ?
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XXXV
Au point ultime du jour,
A nouveau retentit La Voix,
Ivre de colère et dAmour :
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XXXVI « Tu te donnes la mort par paresse ! Or cela, je ne le tolérerai plus ! Et voici, Homme : Je te proclame immortel en dépit de toi-même ! Souviens-toi : « En ce temps là, ils voudront mourir Mais ils ne le pourront pas ! » Homme ! Je te lai dit déjà : Tu es la cause unique de ta souffrance ! Et moi, indolent au feu de ta misère, Je te regarde faire ! Mais sil te plait de les contempler à linfini Ces champs de la désolation, Il test donné quand tu le veux De porter les yeux sur MOI Qui SUIS ta guérison ! »
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« Je Suis lAmour et le Partage ; Je Suis un Fou, Je Suis un Sage ! Je Suis le papillon qui vole Au gré du vent, mais non frivole !
Je Suis la brise du matin, Légère, aux brumes de Satin, Douce caresse parfumée Goût du souvenir exhumé...
Je Suis le Soleil Eternel Qui fait tous êtres fraternels Qui toujours égal à lui-même Ne sait que proclamer : « Je taime ! »
Je Suis... Je Suis un champ de blé Que mûrit le feu de lété ! Que la Main viendra moissonner, Main que le coeur a façonné !
Et la Nature est économe : Cinq épis reviennent à lHomme ! Un épi pour lêtre diptère ; Lautre épi retourne à La Terre...
Je Suis... Oui ! La blanche farine, La pâte au creux de la terrine ! Et Je Suis la Main qui pétrit ! Levain : du Pain Je Suis lEsprit !
Je Suis une Onde murmurante, Intarissable et vivifiante ! Le Sang précieux et incolore Des Univers multicolores !
Je Suis le regard de lEnfant Qui sémerveille en séveillant ; Lâme que la Beauté ravit ; Infiniment : Je Suis La Vie !
Je Suis un Fou, Je Suis un Sage : Je Suis lAmour et le Partage ! »
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XXXVIII
Et le Poisson alors enfante le verseau, Qui sur lantique promesse appose son sceau ! « Réjouissez-vous, Hommes de toutes les Nations : Voici venir le temps de la Libération ! »
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La Marche des Artisans d'un Monde Nouveau
Ô Liberté Où étes vous? Déjà souffle le vent de
la misère Ô Liberté Réveillez vous! Unissons nous mes frères Ô Liberté Réveillez vous! Unissons nous mes soeurs |
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Artisans d'un Monde Nouveau Soldats de la Paix Mieux que chant d'éspoir C'est un chant de certitude C'est la vie qui nous revient Ô Liberté |
FACE AU CRIME, LE SILENCE EST UN CRIME !
AUJOURD'HUI PLUS QUE JAMAIs
C'EST L'HOMME QUE L'HOMME ASSASSINE !
LE TEMPS N'EST PLUS DE SE VOILER LA FACE :
IL Y A
ETAT D'URGENCE !
APPEL À LA
MOBILISATION
MASSIVE DES
CONSCIENCES
!
CONSTURISONS AUJOURD'HUI
LA FRATERNITE
sans laquelle demain ne saurait voir le jour !
Les hommes sont solidaires de fait
en enfer ou bien en paradis !
AMOUR TOLERANCE RESPECT
CONNAISSANCE
ABONDANCE ET PARTAGE !
Nous avons les clefs de notre paradis !
Il ne nous manque plus qu'une
BONNE ET FERME VOLONTE !
L'Université Libre des Artisans
d'un Monde Nouveau
est née il y a bien longtemps déjà, vers le milieu des années 60, dans la tête dun petit garçon qui était né lui même avec la conscience aiguë de lurgence en laquelle se trouvait déjà le Monde.
Pourquoi la faim, pourquoi la guerre, pourquoi la misère, lorsque la Vie est là : dans toute son abondance, ne demandant quà être vécue et partagée ?
Ce petit garçon sest prit alors à rêver à une vaste Université -lUNIVERSITE- où lexclusion ne serait plus, où le savant et linnocent se côtoieraient sur un pied dégalité : la solution finale, sur laquelle depuis longtemps butte lérudit chercheur, ne lui est-elle pas bien souvent dévoilée par la réflexion dun simple desprit ?
Il fallait créer un Monde Nouveau, basé sur un autre système de valeurs : celui de lAmour et du Partage évidemment, pour éviter que celui-là ne sombre brutalement dans lhorrible catastrophe à laquelle mène fatalement un égoïsme sournois autant quaveugle.
Son Université de rêve, ce creuset en perpétuelle ébullition où se créerait lHomme Nouveau : cet Homme accessible enfin à la simple dimension de lAmour sans laquelle la Vie ne saurait voir le jour, cest tout naturellement que le petit garçon la nomma : lUNIVERSITE LIBRE DES ARTISANS DU MONDE NOUVEAU.
Mais le « DU » au fil du temps sest avéré quelque peu dur , à résonance presque totalitaire à en croire certains, et sest transformé en un « DUN » plus ouvert...
C'est dans la conscience que le Monde est UN que l'Homme trouvera sa nécessaire et juste libération.
L'Université Libre des Artisans d'un Monde Nouveau existe de fait, et nul homme n'est à sa tête.
En son sein, point de hiérarchie administrative : il n'est de grandeur que celle des âmes qui y oeuvrent à un monde meilleur.
L'Esprit de l'Université, c'est avant tout l'Esprit
de Tolérance : si la Vérité est UNE et indépendante
de tout point de vue, et a toujours pour nom AMOUR, la réalité,
elle, est multiple et toujours dépendante de la situation de l'observateur.
Il y a chez l'homme de pouvoir, une certaine propension - pour ne pas dire une
propension certaine - à imposer aux autres ses propres choix.
Or, il est important de faire la différence entre les choix de société
qui impliquent la vie de tous et demandent pour une parfaite harmonie l'adhésion
de chacun, et les choix personnels n'engageant que la conscience de l'individu
qui les fait.
Si le code de la route et les règles de la courtoisie, par exemple, appartiennent
au premier groupe et assurent pour tous la paix et la sécurité
s'ils sont respectés par chacun, bien que pouvant être décidés
parfois de manière purement arbitraire, la morale et les croyances religieuses,
pour autre exemple, appartiennent au second groupe, et n'ont pas à être
discutées.
Que celui à qui sa morale personnelle interdit de commettre tel ou tel
acte s'abstienne de commettre cet acte.
Mais au nom de quelle suprême Vérité voudrait-il imposer
aux autres son propre choix ?
Au Nom de Dieu ?
C'est bien souvent malheureusement au Nom de Dieu - qui est VIE et VIE seulement - que l'Homme sème la mort parmi ses semblables partout sur la planète.
Mais la frontière est parfois très subtile entre
le choix de société et le choix individuel.
Si par exemple, ma morale personnelle ne m'interdit pas de porter atteinte à
la vie d'autrui pour mon profit individuel, il est normal que la société
puisse exercer sur moi une contrainte, car c'est son équilibre que je
mets en jeu.
Par contre, si c'est à ma propre vie que je porte atteinte, c'est à
ma seule conscience que je dois rendre compte.
Or, une grande difficulté réside dans le fait de savoir où
s'arrête l'atteinte à ma propre personne, et où commence
celle que je porte à la société ; d'autant plus qu'il est
clair, si nous poursuivons jusqu'au bout le raisonnement, que l'équilibre
de la société passe par mon propre équilibre...
Nous serons proches de la solution, me semble-t-il, lorsque
chacun, nous serons plus attentif à la poutre que nous avons dans l'oeil
plutôt qu'à la paille qui est dans l'oeil de notre voisin...
Le besoin d'exercer sur les autres un pouvoir est en fait
un signe extérieur de faiblesse : c'est sur soi-même que s'exerce
le véritable pouvoir.
L'Université Libre des Artisans d'un Monde Nouveau
est une grande école d'humilité, où l'on apprend à
se considérer soi-même comme cette infime poussière de l'univers,
pourtant douée de conscience : ce pouvoir de réflexion - au juste
sens du terme - qui nous permet de nous appréhender comme tel, de contempler
à la fois l'immensité de l'univers et notre petitesse, ainsi que
notre grandeur, celle que nous portons tous en nous, et que nous sommes tous
appelés à réaliser un jour, dans l'infini du temps...
C'est afin de réaliser cette grandeur, et parce que la souffrance n'est
ni nécessaire ni inéluctable, parce que le temps presse sur cette
Terre qui de plus en plus ressemble à un enfer quand elle pourrait être
un paradis, parce qu'il n'y a plus grand chose à attendre des gouvernements
qui refusent, quand ils n'en sont pas directement la cause, de voir en face
la réalité et de prendre les décisions que cette réalité
impose, que nous devons opérer le prompt rassemblement de tous les
Artisans d'un Monde Plus Beau !
LUniversité Libre des Artisans dun Monde
Nouveau est née vers le milieu des années
60, dans la tête dun petit garçon qui était né
lui même avec la conscience aiguë de lurgence en laquelle se
trouvait déjà le Monde.
Le temps a passé, le petit garçon a grandit, et avec lui, lurgence
en laquelle se trouve le monde. Aujourdhui plus que jamais, il nous est
demandé dunir nos énergies pour sauver ce qui peut lêtre.
Qui es-tu,
Artisan d'un Monde Nouveau ?
Tu es celle et celui qui souffre de voir le monde se déchirer, et de te voir impuissant(e) ou si peu face à cette déchirure, à soulager la misère sournoise qui t'atteint dans ton coeur si elle ne t'atteint pas encore dans ton corps.
Tu es celle et celui qui reçoit comme une gifle l'injustice faite à toi même et à autrui, qui aimerait réagir - mais comment agir quand on est seul face à la multitude, face à une insensible et implacable machine à broyer ?
Tu es celle ou celui qui use déjà de son pouvoir de parole pour dénoncer les excès de ce monde.
Tu es celle et celui qui use de son pouvoir - grand ou petit - de fonctionnaire de l'état pour tenter de mettre en place un monde plus humain et plus juste.
Tu es celle et celui qui, souffrant de la souffrance de l'autre tente de la soulager, par une parole ou par un geste.
Tu es ma Soeur, tu es mon Frère, dans la souffrance et l'espérance, mais dans la joie aussi, et dans la certitude qu'au bout de la nuit, il y a le jour tant attendu.
Non, bien qu'isolés, tu n'es pas seul et je ne suis pas
seul, car nous sommes des milliers, des millions à attendre cet instant
où paraîtra le grand Soleil qui dissipe les fantômes de la
nuit, qui réchauffe les corps et qui ravive les coeurs.
Car oui, ce sont bien des fantômes qui nous oppressent ; une autre réalité
est là, qui nous tend la main, pour peu que nous nous tendions les mains
!
Et le Soleil, quant à Lui, n'a jamais cessé de briller : seul
vient notre nuit du fait que nous lui tournons le dos !
Unissons-nous, Artisans d'un Monde Nouveau,
et opérons, sans violence et dans la joie, afin de sortir de notre nuit,
la simple prise du pouvoir de l'Amour !
La vie est pour tous en abondance, pour peu que nous
sachions la partager sans la morceler ; pour peu que nous sachions laisser à
la Terre ce qui appartient à la Terre, au Ciel ce qui appartient au Ciel,
le Ciel et la Terre nous donnerons en abondance !
Nous saurons alors que l'apparente différence de l'autre, loin d'être
le facteur de notre ruine, est bien la source de notre richesse véritable.
Nous nous entendrons alors dans le simple langage du coeur.
Si l'Université Libre des Artisans d'un Monde Nouveau
existe de fait, et n'est régie par aucune loi humaine, il appartient
cependant à l'Homme, et à l'Homme exclusivement de lui donner
une réalité tangible, une structure qui permettrait réellement
à tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté de collaborer
efficacement à l'oeuvre plus que nécessaire : vitale, d'unification.
Combien d'énergies isolées de par le monde éprouvent le
besoin de fusionner avec d'autres énergies similaires ou complémentaires
afin de déployer pleinement leur potentiel de créativité
?
Combien de personnes de par le monde souffrent de ne pouvoir agir contre la
misère et les souffrances, étant conscients de n'être qu'une
goutte d'eau dans l'océan ?
Mais l'océan lui-même est-il autre chose que l'union de millions,
de milliards de gouttes d'eau ?
A qui profite la Misère ?
Combien d'hommes sur la Terre désirent
pour les autres ou pour eux-mêmes la souffrance ou la misère ?
Qu'est-ce que la richesse de l'homme qui bâtit sa fortune sur la misère,
grâce à la misère de son frère ?
Quels sont les rêves d'un tel homme, si un tel homme peut dormir tranquille
encore durant la nuit ?
L'Homme est à la fois dépendant et créateur
de son milieu.
S'il est des souffrances ou des misères à priori inéluctables,
parce que d'une origine naturelle, combien en revanche, sont la conséquence
directe des agissements inconscients, égoïstes ou malveillants d'individus
malades ou de populations paresseuses et fatalistes ?
La faim et la guerre dans le monde ne sont pas des fatalités : elles
sont du domaine de la responsabilité de tous et de chacun.
Le corps de l'Université se définit à la fois comme
le lieu -les lieux- de vie, de rencontre, de travaux, de recherche des Artisans
d'un Monde Nouveau, et comme l'outil, le levier qui leur permettra d'opérer
en douceur la prise de pouvoir - car c'est bien d'une prise de pouvoir dont
il s'agit : celle du pouvoir de l'Amour sur celui d'une machine insensible
et inhumaine faite en principe pour servir l'homme, et non pour que l'homme
la serve.
En cette aube de nouvelle ère, où tout devient
possible, il nous faut cesser de voir l'Autre comme extérieur à
nous-mêmes.
Tout devient possible, car l'homme aujourd'hui est capable de se projeter dans
l'infiniment petit comme dans l'infiniment grand.
Mais ce tout, c'est aussi bien sa destruction -ou pour le moins son retour à
un stade inférieur de la vie- que sa réalisation à un niveau
supérieur.
Il ne manque pas grand chose à cette réalisation : juste un petit
atome de conscience qui nous ferait comprendre que la plupart des problèmes
que connaît notre planète ne sont en fait que les fantômes
projetés par nos esprits sectaires, incapables d'appréhender le
monde comme étant une entité nullement différente de nous-mêmes
: à elles seules, les frontières illusoires créées
par nos esprits sont responsables de la quasi totalité des misères
dont souffre notre monde.
Tout est encore possible, parce que l'apprenti sorcier que nous sommes n'a pas
encore mis le feu aux poudres ; mais il fait bien chaud dans l'atelier, et peut-être
serait-il temps de rafraîchir un peu l'atmosphère !
Seule, la conscience qu'il ne peut plus y avoir d'intérêt privé
différent de l'intérêt collectif est à même
de mettre un terme aux innombrables conflits qui rongent notre société.
Il faut mettre fin à la politique des partis, qui n'est en fait que la
politique des " parties ", et qui n'a pour objet que de diviser, là
où il faudrait unir.
Il existe une fraternité de fait, qui vient de ce que nous sommes tous
sur un même vaisseau.
Ce vaisseau aujourd'hui est en train de sombrer - que l'on ne m'accuse pas de
pessimisme : je suis pour cette vision malheureusement réaliste, et de
plus, résolument optimiste pour le dénouement que peut connaître
la crise que nous connaissons- ce vaisseau, donc est en train de sombrer, et
ce n'est que par la mobilisation de tous les membres de son équipage,
unis dans une seule et même aspiration à redresser la barre qu'il
pourra être sauvé.
Or, il existe, à l'état latent, une formidable
énergie : c'est cette aspiration commune à tous les hommes et
toutes les femmes de bonne volonté à rendre temporel cet état
de bien-être intemporel, ce flot d'Amour infini, qui surgit lorsque
cesse une certaine forme de pensée : la pensée volontaire et dirigée,
qui échafaude des raisonnements, qui dissèque et qui classe, et
que l'esprit devient libre de recevoir alors, mieux qu'une vision de la réalité
: l'essence de la Vérité !
Car il est une Vérité Universelle, qui n'a rien à
voir avec une quelconque croyance, de même que nous venons tous d'une
source unique ; cette Vérité est inscrite au plus profond des
gènes de l'humain et il n'est pour la découvrir, point besoin
de microscope !
C'est bien souvent malheureusement la souffrance qui nous rappelle à
cette réalité première.
Mais l'humanité n'a-t-elle pas encore assez souffert ?
Jusqu'où faudra-t-il aller dans l'horreur pour que se réveille
enfin en nous l'antique Sagesse ?
Le corps de l'Université Libre des Artisans d'un Monde Nouveau,
ce n'est en fait, rien de plus et rien de moins que notre environnement quotidien,
en lequel nous agissons pour plus d'humanité dès que nous nous
tournons vers " l'Autre ", dès que nous avons
abandonné nos vues étriquées et égoïstes.
Nombreuses sont les chapelles qui nous prédisent de grands
événements pour 2012.
Pourquoi 2012 ? Ce nest surtout pas à moi quil faut le demander !
Divers calendriers, dit-on se terminent en 2012 (javoue mon inculture en la matière, et je laisse le soin aux spécialistes déclairer notre lanterne sur ce sujet ; je me demande tout de même si ce nest pas tout simplement la fin d'un cycle, et que pour aller plus loin, il eut fallu ajouter une roue supplémentaire, et donc une somme de calculs astronomique !).
Alors se passera-t-il réellement quelque chose en 2012 ?
Oui ! Bien sûr ! Car en tout instant, il se passe quelque chose à la Grande Galerie de lUnivers !
Mais assisterons nous tout de même à un événement majeur ?
Il y a toutes les chances ! Car si nombreuses dans leurs différences soient les chapelles qui nous prédisent un événement majeur pour lannée 2012, une chose au moins les unit : cest lénergie quelles concentrent sur ce temps, qui dès lors, ne peut être quun temps fort.
Alors, qui peut prédire ce qui se passera en 2012 ?
De ce qui vient de lextérieur, nous ne pouvons prédire que ce que nous voyons inscrit dans les signes extérieurs ; ainsi, nous sentons tous confusément que se prépare un chamboulement qui pourrait être dévastateur ; si je parle avec mes congénères, nous tombons le plus souvent daccord sur le fait que tout ne va pas très bien dans le monde, quun système de chose semble sur sa fin et quil serait urgent dagir si nous voulons éviter que lhumanité ne sombre dans un chaos des plus affligeants.
Ainsi, nous sommes tous plus ou moins daccord pour dire que le système écologique commence à être gravement atteint, que le système économique, qui génère une grande inégalité et sème la famine là où pourrait être labondance dans un esprit de pauvreté (qui nest que le rythme de lhomme à lécoute de la nature) montre jour après jour les signes dune fatigue croissante qui menace de jeter les populations des pays aisés dans une récession sans doute jamais égalée.
Alors, que lun ou lautre (ou les deux) de ces systèmes seffondre(nt) en 2012, il ny aurait là en fait rien de bien surprenant.
Il est à noter cependant que nous avons plus de chances de nous tirer dune catastrophe économique que dune catastrophe écologique !
Et si nous navons que peu de poids dans la réalisation des événements qui nous sont (ou qui nous paraissent) extérieurs, nous pouvons en revanche peser de tout celui-ci sur les événements qui découlent directement de nos actes.
Pour ce qui est des dégâts que pourrait provoquer une catastrophe écologique, il est déjà tard et nous assistons à des signes de changements climatiques, à la disparition de milliers despèces animales et végétales ; par nos choix individuels, nous avons la possibilité dagir en tout petit levier sur ces paramètres écologiques ; en nous unissant, nous pouvons encore agir pour que notre terre ne soit irrémédiablement polluée pour les générations à venir. Nous devons savoir quelle génération nous voulons advenir.
Ainsi, afin de se parer des autres dégâts que pourrait
provoquer une catastrophe économique, le plus sage, ne serait-il pas
de prévoir cette catastrophe ? Prévoir une telle catastrophe ne
relève pas de la prophétie de malheur !
A lopposé, elle est la possibilité de se donner les moyens
de ne pas subir un événement majeur, mais au contraire den
maîtriser le mouvement.
Prédire leffondrement du système économique actuel, cest aussi se poser la question d'un nouveau modèle économique ; quel sera le visage de ce nouveau système, et quelle y sera notre place ?
Saurons nous imaginer et bâtir un système juste et efficace ?
Le fait que la pensée participe activement à la création du monde, quelle en soit pour ainsi dire le socle, est un savoir qui aujourdhui déborde allègrement de lantre du laboratoire de lalchimiste : cette notion devient accessible à tout un chacun, et il devient communément admis que la première étape dune réalisation est la claire définition dans lesprit de luvre dans son état dachèvement.
Pour aboutir à une création,
il y a deux possibilités : soit lon agit hors du temps, dans linstantanéité
(il y a alors une énergie absolue à travers un temps aboli : cest
ce que lon appelle le miracle), soit il est nécessaire de disposer
de ces deux paramètres : le temps et lénergie.
Ne disposant pas de labsolue énergie qui permet de réaliser
les miracles, nous devons envisager la création dans le temps.
Dune manière générale, nous pouvons dire que moins
lénergie est importante, plus le temps nécessaire sera long
pour une création donnée, et inversement, que plus le temps impartit
est court, plus lénergie nécessaire à cette création
devra être concentrée.
Limmobilisme, lui (c'est-à-dire une énergie nulle dans un
temps infini), sapparente au mirage.
Ainsi est passé le temps où nous pouvions nous reposer dans l'immobilisme, et le temps parait même bien court qui nous semble impartit pour imaginer la solution : autant dire que si nous voulons nous en tirer avec le moins de mal possible, il va falloir rassembler une grande énergie !
Le défi que je propose, cest la création dune économie basée non plus sur lillusion du profit de certains au détriment du grand nombre et qui génère les situations extrêmes que lon connaît, mais basée sur la réalité dune plus value généralisée et qui met lhomme au cur de son système.
Il y a peu de problèmes se posant de nos jours à lhumanité qui ne soient en mesure de recevoir une réponse simple. Le problème le plus délicat est certainement celui de la gestion des déchets générés par lactivité anarchique et à courte vue dune société qui confond égoïsme et individualisme et qui a perdu la conscience dune solidarité de fait.
Il existe une économie dans laquelle chacun a lassurance de trouver sa juste place, où ne se posent ni problèmes de retraite ni problèmes de chômage, où les seules limites de la croissance sont définies par létat de la connaissance et les moyens de mise en uvre.
Cette économie est avant tout une économie de
proximité : elle fait appel aux compétences individuelles et propose
une production artisanale accompagnée du libre commerce entre les individus
; largent y est un bien propre et son usure nest pas pratiquée
; limpôt monétaire en son sein nexiste pas, et limpôt
lui-même est remplacé si possible par la contribution volontaire
; sil savère cependant indispensable, celui-ci sexprime
en crédit temps équitablement répartit. Tous les secteurs
de la vie socio/sociétale sont, au sein de cette économie, du
domaine de la fonction de service publique, alimentée par la contribution
volontaire ou/et limpôt socio/sociétal.
La fonction publique rempli le double rôle de rendre un service à
lensemble et de donner loccasion dune raison dêtre
à chacun au sein du groupe. Elle est lieu de stage où lindividu,
tout en contribuant à lenrichissement de lensemble, peut
se découvrir une vocation, senrichir dun savoir faire, évoluer
dans sa discipline et enfin transmettre le fruit dune expérience.
Loutil de production des biens publics est le bien
du service publique (qui sapparente à lEtat), produit par
et pour la collectivité.
La banque au sein dune telle économie nenrichit
personne : elle est un simple service publique dont la fonction est de gérer
lavoir de chacun.
Mais la collectivité nest pas le seul paramètre
de la vie de lhumain.
Lhumain a besoin pour se trouver, dun temps
de partage et dun temps de solitude, ou du moins dintimité.
Il y a plusieurs choses qui impulsent le commerce entre
les humains.
Il y a dune part la besoin de sunir pour être
efficaces : les possibilités de création et de réalisations
ne sont pas les mêmes pour une paire de mains et dix milliards de paires
de mains ! Cest le besoin socio/économique de lautre.
Il y a dune autre part, comme un besoin de communication
dâme : cest lamour, lamitié ; et ce commerce
na rien à voir avec le domaine économique : il sagit
là du domaine de lintime, des affinités naturelles ou passagères
qui font que les individus se regroupent par familles de cur et desprit.
Tout dans la création est une
question déquilibre dans les distances séparant/unissant
les astres-corps-cellules-individus qui en composent la tangible forme.
Ainsi lharmonie naît de la bonne répartition
entre force dattraction et force de répulsion, qui permet à
chaque astre-corp-cellule-individu de maintenir sa juste trajectoire dans la
ronde des énergies.
Jai reçu de ma mère ce merveilleux
précepte : «une place pour chaque chose, et chaque chose à
sa place » : précepte merveilleux si toutefois il est doté
de la dimension de la mouvance.
Car la création nest pas une pièce
inerte de musée : elle est en perpétuelle transformation.
Il existe une économie qui propose au sein dune structure fixe représentée par lorganisation de la vie socio/sociétale - soit lorganisation du service publique et la gestion de loutil publique de production -, la possibilité par des vacances de postes, dexercer telle ou telle fonction selon son désir ou besoin du moment ; ainsi, nul nest emprisonné à vie dans une fonction particulière, mais chacun exerce son activité selon son souhait et la disponibilité du moment. La société alors mise en place donne en principe une bonne image du produit des desiderata de chacun.
Lindividu y est responsable de lui-même : il forge lui-même son propre savoir au contact des autres et assume pleinement la responsabilité de ses besoins, sinvestissant plus particulièrement dans les secteurs ou les domaines dont dépend sa réalisation strictement personnelle.
Car à côté de la dimension collective, lhomme se construit sur le plan de la personnalité, de lindividualité.
Cest grâce au bon équilibre des forces impliquées dans cette double construction quun collectif dindividus est à même de mener une vie harmonieuse, en se regroupant par affinités de besoins, de cur et desprit, définissant lui-même, comme chaque individu peut le définir, le degré dimplication quil désire entretenir avec le système de la collectivité générale : la règle unique est de participer par un investissement personnel à la production de ce que lon consomme.
Il existe une économie qui sait allier la haute technologie et les gestes ancestraux des artisans et des agriculteurs ; une économie et une organisation socio/sociétale qui fait que lon peut, tout en bénéficiant des bienfaits d'une lenteur naturelle, bénéficier des apports de la plus haute technologie pour peu que l'industrie générée soit compatible avec le respect des équilibres naturels.
Un peuple qui vit au rythme des chevaux et au timbre de lenclume
ne connaît pas de problème de chômage et règle du
même coup un certain nombre de facteurs liés à lécologie.
Une société qui vit en masse de lartisanat
dans le libre échange, qui ne connaît ni limpôt ni
lusure monétaire, qui offre à chacun selon son désir
dimplication la possibilité duser de la plus haute technologie
ou celui de se fondre dans la nature, est une société qui assure
le bonheur à chaque individu, puisquil ne sagit que daménager
et respecter lespace en fonction dun partage qui doit prendre en
compte les desiderata de chacun.
Il y a de la place pour tous et pour chacun dans une société bien organisée.
Chacun doit avoir la possibilité de réaliser son rêve dans le respect du rêve de son prochain, pour peu que chacun de ces rêves soit légitime.
Il existe un rêve qui inclut tous les autres et qui offre à chacun un lieu pour sa réalisation individuelle ; il existe ainsi un espace en lequel tout est possible, pourvu que ce possible soit réalisé dans le respect du bien être général et dans celui du sens de la vie ; cet espace est simplement réparti en régions respectant les désirs de chacun, pouvant aller de zones de total silence mécanique et électronique à des zones dactivités génératrices en permanence de toutes sortes dindustrielles sonorités. Cette organisation laisse donc une place à la nature la plus préservée comme à la ville la plus industrieuse.
On a soin cependant au sein de cet espace, dharmoniser les sons produits, car on y a appris que l'univers est un son, et que seule perdure l'harmonie...
On a soin également d'y générer le moins possible de déchets : chacun, de par sa participation à lélaboration du produit dont il a lenvie ou le besoin, concours à la juste production.
Je vais ici tenter de décrire le modèle
Icaris
au fronton duquel est inscrit :
Conscience et Liberté
et qui est le modèle reproductible de civilisation
au Pays de Mon Icarie
doù je suis.
Chaque village est une famille et se gère dans lautonomie : les règles sociales qui le régissent sont élaborées par lassemblée de ses membres. Ce village dispose de suffisamment de terre et de bras pour prendre en charge sa subsistance élémentaire. Il peut établir un commerce avec les autres villages dans les conditions établies directement entre les parties ; les villages peuvent se constituer en zones administratives qui permettent, par une contribution individuelle ou collective, de profiter de structures supplémentaires. Ainsi chacun choisit sa place et sa contribution en relation directe avec son désir ou son besoin de consommation.
Larchitecture de ce village est dune très grande importance.
Ce village est constitué dune place centrale autour
de laquelle sont regroupés les différents ateliers communautaires,
les échoppes et les lieux de rencontre.
A proximité de cette place se trouve un habitat
convivial, qui permet à chacun, passager ou résident régulier
de partager un espace de vie dans les conditions que lui offre celui-ci.
Un peu à lécart, se trouve une zone
dhabitat plus ou moins dispersé, qui permet daccueillir des
cellules familiales plus intimes.
Encore un peu plus à lécart un espace
est réservé pour les besoins de solitude.
Ainsi découle une loi simple qui se définit delle-même par le respect du lieu où lon se trouve : au centre du village, sorte d'agora permanente, tout un chacun est chez soi ; mais plus je méloigne du centre, plus je pénètre dans un espace habité par lintime, et donc personnalisé par lhabitant. Il est donc deux endroits où je puis exercer pleinement ma volonté : dans le lieu de solitude, car il représente le lieu privilégié de mon moi personnel (chacun est maître chez soi), et dans lespace commun central, qui est le « coeur de larène » et qui représente le lieu dexpression libre du moi impersonnel (confrontation des ego).
Parallèlement à loutil de production collectif accessible à tous et qui nest la propriété de personne, lindividu doit pouvoir se constituer selon ses désirs ou ses besoins, par le biais de son investissement personnel, un outil et un espace privés dont il peut revendiquer la gestion en toute autonomie.
Le projet Village Icaris a pour rôle ou pour ambition dexhorter à, et de favoriser la constitution despaces organisés en communautés daffinités de cur, desprit et dintérêts, viables économiquement en dehors ou en parallèle du système de ce que nous appellons déjà lancien monde, afin de pouvoir basculer dans le nouveau système déchange basé sur le respect de la vie et de lhumain, la liberté individuelle, le libre échange et la communauté de moyens.
Peu importe le nom quon lui donne : lenjeu est de créer un grand espace de fraternité et de solidarité ; faire le lien entre tous les foyers de transformation qui ne cessent de voir le jour à travers le monde, pour quau-delà des spécificités propres à chacun, unis à travers un même esprit, ils oeuvrent à un but commun : accumuler suffisamment dénergie pour imprimer un mouvement de bascule irréversible.
Cela signifie faire circuler linformation, se préparer individuellement en découvrant en soi sa véritable vocation, et collectivement en sorganisant en familles et en réseaux.
Les institutions elles mêmes, à travers les individus qui les composent et qui y oeuvrent doivent basculer dans une fonction publique restaurée.
Cela peut être si un très grand nombre dindividus cessent de sidentifier à la fonction quils remplissent au sein du système de lancien monde et commencent à privilégier lhumain et non la machine infernale qui les emploie.
Bien sûr, les tyrans du monde se débattront et useront de tout leur pouvoir de persuasion basé sur la peur et sur la division, et sur loctroi de privilèges.
Ils revendiqueront la propriété de la terre, et celle de loutil de production ; mais la force des uns nest que la faiblesse des autres. Les tyrans du monde ne représentent pas le plus grand nombre.
Toute monnaie na de valeur que par le fait quelle est reconnue par celui qui lemploie !
Il sagit donc, toutes chapelles confondues, dallier nos énergies en les concentrant sur un moment donné, qui fera quà un instant précis, le nombre étant suffisant et lorganisation suffisamment bien structurée, nous pourrons basculer irrémédiablement dun système à un autre.
Organisons si vous le voulez bien pour lété 2012 une fête gigantesque qui embrasse et qui embrase toute la planète, et qui ne finira pas, car au lendemain de ce jour de liesse, nous ne serons plus tenus par le système qui nous emploie, mais nous vivrons dans la joie perpétuelle en exerçant notre vocation au sein dune société fraternelle !
Exercer sa vocation signifie vivre en homme ou en femme libre, assurant son existence par le commerce établi individuellement les uns avec les autres et par sa contribution au système socio/sociétal.
Cela revient à se dire : "à l'été 2012, je serai libéré des obligations du système de lancien monde, et je prendrai mes fonctions au sein du nouveau système, dans lequel je continuerai dexercer ma vocation si je lexerce déjà, ou dans lequel je débuterai lexercice de ma vocation, si tel nest pas encore le cas ".
Cela sera possible par le fait dune solidarité effective : lhomme seul ne peut que peu de choses, mais lunion des individus peut réaliser des prouesses.
Lobjet du projet Village Icaris est
donc double : définir et exporter un modèle virtuel reproductible
à loisir, et mettre en place une ou des communauté(s) en un lieu
ou des lieux matériellement définis.
Que ce projet soit le notre !
Que quel que soit le nom que vous lui donnez, il soit le vôtre, frères et soeurs de coeur et d'esprit dont le grand rêve est d'appartenir à une plus grande humanité !