Cher public
Voilà bien des années que je vis au gré de tes humeurs : plus ou moins difficilement, selon que tu vas joyeux sur ton chemin et que je suis sur celui-ci un sourire du destin, ou que rembruni par tes soucis tu deviens indifférent ou hostile à ma présence, et s'il est arrivé que tu me boudes comme il est arrivé que tu me fasses fête, jamais tu ne m'as abandonné et cela fait maintenant plus de trente ans que je vis principalement par le moyen de l'obole que tu déposes en mon escarcelle, considérant que je reçois de toi mon juste salaire puisque je le reçois directement de toi ! Et bon an mal an, tu m'as toujours donné de quoi subsister.
J'ai appris au fil des ans, cher public, à te connaître et à t'aimer : tu es un grand cadeau de ma vie ! C'est toi qui m'as encouragé à persévérer dans une voie pas toujours facile et plutôt à contre courant.
Si j'ai tendance depuis quelques années à m'éloigner des villes pour sillonner les campagnes, je ne vous oublie pas, Toulouse, Orléans, Chartres ou Lille, et toutes les autres, grandes places ou petits parvis de France que j'ai habité(e)s si souvent et qui furent pour moi une véritable Grande Ecole…
De la rue à l'Internet, c'est toi que je retrouve, cher public, et de la même manière que passant dans la rue, tu fais le détour pour venir me faire l'offrande d'une pièce que souvent je t'ai vu presser d'une manière singulière en la déposant dans mon escarcelle, passant internaute tu peux si tu le désires poursuivre ton œuvre de mécénat en direction du troubadour que je suis... toujours !
Je te remercie chaleureusement.
Troubadour Olivier d'Icarie